Une récente étude a révélé que l''empreinte carbone des propriétaires de véhicules électriques serait plus élevée que celle des conducteurs de véhicules thermiques.
Et si les conducteurs de véhicules électriques polluaient finalement plus que les autres ?

Suite à un questionnaire envoyé à plusieurs milliers de personnes, une étude finlandaise a mis en avant le fait que les propriétaires de véhicules électriques affichaient une empreinte carbone supérieure à la moyenne.

Un résultat paradoxal

Deux psychologues et un économiste de l'université de Turku en Finlande ont utilisé l'enquête Climate Nudge, ayant vu 3 857 personnes interrogées à travers un questionnaire, afin de dresser leur portrait et découvrir leur manière de vivre. Ce questionnaire faisait état de choix de mode de vie, des opinions des interrogés sur l'environnement, de l'utilisation de leur véhicule ou encore de leur sentiment à l'égard des modèles électriques. 

Plus des trois quarts des personnes ayant participé à ce questionnaire ont indiquer détenir au moins une voiture dans leur foyer, mais seulement 3,7% d'entre eux disposaient d'un modèle électrique. 54,3% des sondés étaient des femmes, 45,2% des hommes avec un âge moyen de 53,18 ans sur une fourchette allant de 19 à 90 ans.

D'après les résultats de ce questionnaire, les chercheurs finlandais ont pu mettre en évidence que conduire un véhicule électrique n'était plus un marqueur de conscience écologique. En effet, les conducteurs ayant choisi ce type de véhicule ont une empreinte carbone bien supérieure à la moyenne, notamment en raison de leur train de vie, qui se montre plus polluant. 

 Les propriétaires de véhicules électriques sont effectivement plus riches que la moyenne et parcourent également plus de kilomètres chaque année. Leur niveau de vie leur permet de consommer plus en achetant plus de biens, ils consomment également plus d'électricité et voyagent davantage.
L'achat d'un véhicule électrique est trop cher pour beaucoup

L'objectif de l'étude réalisée par les chercheurs finlandais étaient, au premier abord, de découvrir ce qui augmente ou diminue l'intérêt des consommateurs finlandais à acquérir un véhicule électrique. D'après leurs résultats, les obstacles à la conversion ne sont pas une question de conscience environnementale, mais plutôt de situation financière. 

Le coût d'achat, en plus de celui de l'entretient, est en effet un obstacle majeur à l'adoption des véhicules électriques par un plus grand pourcentage de la population en Finlande, celui-ci étant plutôt réservé aux personnes aisées, dont la manière de vivre et l'empreinte carbone n'est de fait pas compensée par l'achat de ce type de véhicule. Cette conclusion n'est d'ailleurs pas seulement propre à la Finlande et est visible dans de nombreux autres pays du monde entier. 

Selon les chercheurs, la réduction de cet obstacle financier pourrait permettre d'accélérer drastiquement l'adoption des modèles électriques par une plus grande part de la population. En Norvège par exemple, les incitations financières importantes pour l'achat d'un véhicule électrique ont permis de grandement diminuer cette barrière financière, permettant à la voiture électrique de ne pas être seulement réservée aux personnes les plus aisées. 

L'étude a toutefois pu mettre en évidence un abandon du thermique plus prononcé en 2024 qu'en 2022, une situation qui s'explique par un prix moyen des véhicules électriques ayant considérablement baissé ces derniers mois. La concurrence est en effet plus élevée dans le domaine aujourd'hui, avec l'apparition de modèles plus abordables faisant ainsi baisser les prix moyens de ce type de véhicules. De ce fait, même les automobilistes les moins aisés ont aujourd'hui plus de facilités à se tourner vers l'électrique même si l'écart reste encore important entre les différentes classes sociales.

 

Source:  tameteo.com

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