Les animaux sont des créations vivantes de Dieu et les élevant au rang de frère de l’homme.
Droits des animaux : du prophète de l’islam à Saint François d'Assise

L’abandon, les mauvais traitements, les actes de cruauté, les sévices graves, le trafic d’animaux, l’organisation de combats… La maltraitance envers les animaux peut s'exprimer de différentes manières. Divisée en deux formes active et passive, la maltraitance animale inclut également les dommages infligés sur le plan émotionnel sous forme de stress, de harcèlement et d'atrocités.

Pourquoi une journée dédiée aux animaux ?

Le 4 octobre est la journée dédiée aux animaux. En 1929, lors du Congrès international organisé à Vienne pour la protection des animaux, l’initiative a été introduite. Trois ans plus tard, en 1931, la journée mondiale des animaux a été instaurée à Florence. Le but de ce choix est d’attirer l’attention des gouvernements comme des citoyens sur la nécessité d’améliorer les droits et la condition de vie, de veiller à la diversité en milieu sauvage et de lutter contre la maltraitance et l’abandon. 

Le 4 octobre provient de la journée de commémoration de Saint François d’Assise, le fondateur de l’ordre des Franciscains et saint patron des animaux. Selon cet ordre, les animaux occupent la même place que les hommes. Autrement dit, les animaux sont des créations vivantes de Dieu et les élevant au rang de frère de l’homme. Selon François d’Assise, tous les êtres vivants sur la Terre, même un ver de terre est digne de protection.

À la suite de saint Augustin, les théologiens affirment qu’en leur octroyant l’être, Dieu a donné aux créatures matérielles une participation à sa nature divine. Il est donc possible de Le connaître en les observant, même si elles ne sont que des reflets, des vestiges de Dieu, contrairement à l’homme, qui incarne, lui, Son image1.

Lutte contre toute forme de maltraitance animale

Malgré les actions faites pour la protection des animaux, nous voyons encore la maltraitance animale. Cette violence peut s'exprimer de différentes manières. Nous citons brièvement quelques formes les plus connues dans le monde :

Les expérimentations animales dans le but de composer ou tester les produits dans l'industrie cosmétique.

Les jeux cruels comme le lancer de renard en Allemagne et le jeu de l’oie en Belgique. 

La corrida, un combat entre un taureau et un homme qui aboutit le plus souvent à tuer l’animal. Cette compétition est pratiquée en Espagne, au Portugal, dans le midi de la France et dans certains Etats d’Amérique latine (Mexique, Pérou, Colombie, Venezuela, Equateur et Bolivie).

Les combats d’animaux comme les combats des coqs en France.

L’utilisation des animaux dans les cirques.

Les chasses à courre pratiquées en France où les animaux sont poursuivis par quelques chiens courants, jusqu’à le perdre ou le tuer. Selon un sondage mené par Ifop en 2020, 82% des Français sont opposés à cette forme de chasse. En plus de la France, la chasse à courre est pratiquée aux autres pays comme les Etats-Unis, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Irlande. La chasse à courre est interdite dans des pays comme l’Allemagne et la Belgique.

La maltraitance envers les animaux : qu’en dit l’islam ?

La maltraitance envers les animaux est condamnée dans l’islam. Dans cette partie, nous expliquons la place accordée aux animaux dans l’islam à travers les textes coraniques et les hadiths du prophète de l’islam sur les droits des animaux. 

L’islam accorde une place importante aux animaux. Cette religion considère les animaux comme équivalents aux êtres humains. Le Coran dit : « Nulle bête marchant sur terre, nul oiseau volant de ses ailes, qui ne soit comme vous en communauté2. » 

L’islam condamne toute forme de maltraitance envers les animaux. Il est interdit de les nuire ou les utiliser comme la cible que ce soit pour divertir une foule ; ou pour s’amuser avec des amis. A ce propos, le prophète de l’islam a condamné fermement tout ce qui ose faire du mal à un animal pour se réjouir ou se divertir. Les animaux de charge ne doivent pas être surchargés. Passant à côté d’un chameau qui s’était effondré sous la lourdeur de son tas, le prophète de l’islam a dit : « Craignez Allah vis-à-vis de ces bestiaux qui ne parlent pas. »

L’une des conditions d’entrer au Paradis est d’avoir un bon comportement envers les animaux et le Dieu punira sans aucun doute ceux qui violent les droits des animaux.

En conclusion, nous devons reconnaître les animaux comme des êtres vivants qui cohabitent avec nous, humains. Comme nous, ils ont aussi les droits. La sensibilisation des enfants au respect des droits des animaux pourrait avoir des conséquences positives en offrant des livres sur l'écologie et environnement et des films sur le thème de la protection de la planète. Signer les pétitions peut affecter les décisions des représentants politiques et des gouvernements.

 

1. Eric Baratay. Le christianisme et l’animal, une histoire difficile
2. Sourate 6, Al An’âm (Les Bestiaux), verset 38

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