Pollution chimique

12 May 2025

La menace invisible: 13 % des décès d'origine cardiaque sont liés à des composés toxiques

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Tired Earth

Par la rédaction

Le plastique est l’une des sources de pollution les plus dangereuses, affectant la vie humaine et menaçant tous les systèmes corporels.

Le plastique ne représente pas seulement un danger pour l’environnement — il constitue également une menace directe pour la santé humaine. Au fil du temps, les composés chimiques utilisés dans les plastiques, tels que les phtalates et les bisphénols, migrent dans les aliments, l’air et l’eau, s’accumulant dans le corps humain. Ces substances sont reconnues pour perturber le système hormonal, affecter le fonctionnement des organes et augmenter les risques de maladies chroniques telles que le cancer, l’infertilité ou les troubles cardiovasculaires. À mesure que la recherche avance, il devient de plus en plus clair que l’exposition quotidienne à ces substances est loin d’être anodine. Ce rapport met en lumière un constat inquiétant : le lien important entre les composés plastiques et les décès dus aux maladies cardiaques à l’échelle mondiale.
 
Le plastique représente une menace majeure pour la santé humaine, en particulier en augmentant le risque de maladies cardiovasculaires. Une étude récente a révélé que des substances chimiques courantes présentes dans les plastiques étaient associées à plus de 356 000 décès cardiovasculaires dans le monde en 2018.
 
Selon l’étude publiée dans la revue eBioMedicine, des chercheurs de la faculté de médecine Grossman de l’Université de New York ont estimé que l’exposition aux composés plastiques appelés phtalates aurait contribué à environ 356 238 décès cardiovasculaires — soit 13,4 % de l’ensemble des décès cardiovasculaires chez les personnes âgées de 55 à 64 ans.
 
L’étude indique que le Moyen-Orient, l’Asie du Sud, l’Asie de l’Est et le Pacifique concentrent la majorité de ces décès, représentant 73,1 % du total.
 
Composés plastiques : une menace cachée pour la santé humaine
 
Les phtalates sont des sels et esters de l’acide phtalique. Ils sont largement utilisés comme plastifiants — des additifs destinés à rendre les plastiques plus souples, transparents et durables.
 
On les retrouve dans de nombreux produits de consommation comme les shampoings, les détergents liquides, les contenants alimentaires, les jouets pour enfants, etc. L’exposition peut se faire par ingestion d’aliments emballés, absorption cutanée à travers les produits d’hygiène ou encore par inhalation de poussières contenant ces substances.
 
Bien que certaines études aient établi un lien entre les phtalates et les maladies cardiovasculaires, les preuves restent insuffisantes pour confirmer une relation de cause à effet, selon le professeur Sung Kyun Park, épidémiologiste à l’Université du Michigan.
 
Le Dr Mark Huffman, cardiologue et co-directeur du Centre de santé mondiale de l’Université de Washington à Saint-Louis, a commenté les résultats de l’étude : « C’est une première étape pour comprendre l’ampleur du problème », soulignant la nécessité de recherches complémentaires sur la relation entre les phtalates et la santé cardiaque.
 
Le tueur silencieux
Le plastique est l’un des polluants les plus dangereux, encerclant l’humain et menaçant tous les systèmes corporels. Des recherches ont montré que les phtalates provoquent des perturbations endocriniennes, c’est-à-dire qu’ils interfèrent avec les hormones humaines. Ils ont également été associés à des problèmes de fertilité, de grossesse et d’accouchement.
 
En 2022, des chercheurs néerlandais ont identifié pour la première fois des microplastiques dans le sang humain. En 2023, des particules plastiques microscopiques ont été découvertes dans le cœur de patients opérés, et d'autres ont été détectées dans les organes reproducteurs masculins.
 
Une étude publiée dans Nature a révélé que les nanoparticules de plastique peuvent traverser les membranes cellulaires et atteindre le cerveau — où leur concentration peut être jusqu’à 30 fois supérieure à celle du foie ou des reins. Ces particules, susceptibles de s’accumuler dans le tissu cérébral, peuvent entraîner des effets durables sur la santé, tels que des inflammations ou des troubles hormonaux. L’étude précise que la concentration de microplastiques dans le cerveau des personnes décédées de démence était six fois plus élevée que dans les cerveaux sains.
 
La production mondiale de plastique a atteint 413,8 millions de tonnes métriques en 2023, en raison d’une demande croissante. Depuis le début de son industrialisation en 1907, le plastique s’est progressivement imposé comme un facteur majeur de pollution.
 
Selon l’organisation Break Free From Plastic, seulement 10 % des déchets plastiques sont recyclés. Le monde consomme environ 5 000 milliards de sacs plastiques chaque année, selon les données de Statista.
 

Source : env-news


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