« Le monde s’est réveillé » alors que la nuit enveloppait Madrid. Aux alentours de 18 heures, la Marche pour la climat a débuté à la gare d’Atocha avec ce constat, affiché en grand sur une banderole portée par des représentants de peuples autochtones et indigènes venus du Chili. Malgré la délocalisation de l’évènement en Espagne, ils étaient nombreux en tête d’un cortège qui a réuni des dizaines de milliers de personnes (500.000 selon les organisateurs, 15.000 selon la délégation du gouvernement) dans la capitale madrilène. L’objectif : exhorter les gouvernements, dont les délégations sont actuellement en pleine COP25 au salon des foires de Madrid, de respecter les engagements pris lors de l’accord de Paris.
« Nous n’avons pas d’autre option »
Un message énoncé haut et fort par, entre autres, l’acteur Javier Bardem et la jeune activiste Greta Thunberg à l’issue de la marche. « Nous sommes à un des moments les plus critiques de notre histoire et pour la première fois, nous parlons d’une seule voix », a signalé l’acteur espagnol. Il a engagé les « responsables politiques à être la hauteur » et égratigné, au passage, Donald Trump et le maire de Madrid. « Il n’y a que trois mots qui peuvent freiner l’impact de cette crise : urgence, ambition et réduction. »