Le 16 septembre 2019, c’est la journée internationale de la protection de la couche d'ozone.
32 ans et en voie de guérison

En 1994, les États membres de l'Assemblée générale des Nations Unies ont déclaré le 16 septembre « Journée internationale de la conservation de la couche d'ozone » afin de reconnaître l'importance de cette couche pour protéger la vie sur la Terre.

32 ans et en voie de guérison

Le thème de cette année célèbre plus de trois décennies de coopération internationale en faveur de la protection de la couche d'ozone et du climat notamment grâce au Protocole de Montréal. Ce thème nous rappelle également que nous devons continuer sur notre lancée pour des peuples et une planète en bonne santé.

Qu’est-ce que l’ozone ?

L'ozone (O3) est une substance chimique constituée d'une molécule d'oxygène et d'un atome d'oxygène instable et réactif. Dans la molécule d'ozone, il existe un lien très faible entre la molécule d'oxygène et l'atome d'oxygène et ils retrouvent leur état initial presque au moindre choc ou avec la plus petite énergie reçue.

Selon UNEP, on trouve l’ozone naturellement dans les plus hautes couches de l'atmosphère terrestre et dans la stratosphère.

L’ozone est une forme d’oxygène triatomique, c’est-à-dire qu’il a trois atomes d’oxygène au lieu de deux. Il se forme naturellement dans les plus hautes couches de l’atmosphère terrestre sous l’action fortement génératrice d’énergie des rayonnements ultraviolets en provenance du soleil. Le rayonnement brise les molécules d’oxygène, libérant des atomes libres, et certains se combinent avec d’autres molécules d’oxygène pour former de l’ozone. Environ 90 pour cent de tout l’ozone présent dans l’atmosphère se forme de cette manière, entre 15 et 55km au-dessus de la surface de la Terre, dans la partie de l’atmosphère appelée stratosphère — d’où son appellation de « couche d’ozone ». Même dans la couche d’ozone, l’ozone n’est présent qu’en très petites quantités ; sa concentration maximale, située à environ 20 à 25km d’altitude, est seulement de dix pour un million.

La molécule d’ozone est instable. Les puissants rayonnements solaires ne se contentent pas de créer cette molécule ; ils peuvent aussi la décomposer, recréant ainsi de l’oxygène moléculaire et des atomes d’oxygène libres. La concentration d’ozone dans l’atmosphère dépend d’un équilibre dynamique entre la vitesse à laquelle il est créé et la vitesse à laquelle il est détruit.

L’importance de la couche d’ozone

UNEP explique qu’elle absorbe les rayonnements ultraviolets (UV) du soleil et empêche de ce fait la plus grande partie des rayonnements d’atteindre la surface de la Terre. Les longueurs d’onde des UV sont légèrement plus courtes que celles de la lumière visible à l’œil nu. Un rayon UV qui possède une longueur d’onde comprise entre 280 et 315 nanomètres (un nanomètre est un millionième de millimètre) est appelé UVB, et est dangereux pour presque toutes les formes de vie. En absorbant la plupart des UV-B avant qu’ils n’atteignent la surface de la Terre, la couche d’ozone protège la planète des effets nocifs de ces rayons. L’ozone stratosphérique influe également sur la répartition de la température dans l’atmosphère, jouant ainsi un rôle de régulateur du climat terrestre.

L'ozone (O3)

Le processus de la destruction de la couche d’ozone

Les chlorofluorocarbones (CFC) sont utilisés comme gaz de refroidissement dans les réfrigérateurs, les climatiseurs ainsi que dans les matériaux plastiques. Dans les CFC, les atomes de chlore sont instables et réactifs. Lorsque les gaz de CFC montent dans les couches, ils sont libérés par l'exposition au soleil et les atomes de chlore réagissent avec les molécules d'ozone dans la couche stratosphérique. L'atome de chlore libéré peut rapidement détruire les molécules d'ozone en créant une réaction en chaîne.

Les conséquences de la destruction

Selon GEO, elle possède une forte concentration en ozone, un gaz qui agit comme un filtre de protection face aux rayonnements ultraviolets venant du soleil. Si la couche d’ozone se retrouve dégradée, elle ne pourra plus réduire les effets des rayonnements UV. Des maladies comme les cancers de la peau ou des problèmes oculaires se multiplieront.

Depuis les années 1970, la couche d’ozone s’est appauvrie et présente un trou, au niveau de l’Antarctique. Cette destruction de la couche d’ozone est causée par les émissions de gaz industriels (les SAO). Le trou de la couche d’ozone, qui apparaît au printemps et en hiver chaque année au-dessus de l’antarctique, est causé en partie par les températures basses qui règnent dans la stratosphère, mais aussi en raison de la présence de gaz nocifs pour l’ozone.

L’appauvrissement de la couche d’ozone engendre des conséquences notables sur l’environnement. Elle induit une diminution notable de l’ozone dans la stratosphère ainsi qu’une forte augmentation de ce gaz dans notre atmosphère. L’ozone est considéré comme un gaz dangereux, qui absorbe le rayonnement infrarouge de la surface terrestre et contribue de fait au réchauffement climatique. La destruction de la couche d’ozone induit donc un impact très négatif sur notre environnement.

Mesures prises par les pays pour protéger la couche d’ozone

Selon CLIMAT.BE, à la fin des années 70, des recherches scientifiques en Antarctique ont mis en évidence une diminution périodique de l'ozone dans cette région polaire, ce que l'on a appelé le « trou de la couche d'ozone ». Il se forme au printemps dans l'Antarctique (à la fin de la nuit polaire) et s'agrandit pendant plusieurs mois avant de se réduire.

Mais vers la moitié des années 80, des chercheurs se sont rendus comptes que la diminution des concentrations d’ozone s’accentuaient (diminution de près de 50% !), rendant les expositions aux UV de plus en plus dangereuses pour la vie.

Des composés chimiques contenant du fluor ou du brome ont été ensuite identifiés comme responsables de cette destruction accélérée. Ils étaient principalement utilisés comme gaz propulseurs dans les bombes aérosols, comme réfrigérant dans les climatisations et appareils de réfrigération domestiques ou industriels, extincteurs de feux, solvants, … Ce sont les fameux CFC et les halons (des fluorocarbures).

En 1985, les Nations Unies s’accordent sur la Convention de Vienne sur la protection de la couche d'ozone qui débouchera, deux ans plus tard, sur le Protocole de Montréal (le 16 septembre 1987).

couche d’ozone

Le principe :

Contrairement aux trois gaz les plus importants du Protocole de Kyoto (la vapeur d’eau, le CO2 et le méthane - CH4), qui sont des molécules présentes naturellement dans l’atmosphère et sont considérés comme des déchets, les gaz détruisant l’ozone sont principalement des gaz artificiels produits par l’homme. Ces gaz ont donc une valeur marchande.

L’objectif principal du Protocole de Montréal est :

  • de contrôler la production de ces substances
  • de contrôler leur consommation ( = utilisation)
  • d’en réguler le commerce

Le protocole a été amendé à plusieurs reprises pour en étendre ou ajuster la portée en fonction des développements technologiques.

Résultats :

Selon UN, le Protocole de Montréal a conduit à l'élimination de 99% des produits chimiques qui appauvrissent la couche d'ozone dans les réfrigérateurs, les climatiseurs et de nombreux autres produits.

La dernière évaluation scientifique sur l'appauvrissement de la couche d'ozone, réalisée en 2018, montre que certaines parties de la couche d'ozone se sont rétablies à un rythme de 1 à 3% par décennie depuis 2000. Aux taux prévus, l'ozone de l'hémisphère Nord et des latitudes moyennes devrait guérir complètement d'ici les années 2030. L'hémisphère sud suivra dans les années 2050 et les régions polaires d'ici 2060. Les efforts de protection de la couche d'ozone ont également contribué à la lutte contre le changement climatique en évitant les émissions d'environ 135 milliards de tonnes d'équivalent en dioxyde de carbone entre 1990 et 2010. 

UN insiste pour soutenir sans réserve l'amendement de Kigali au Protocole de Montréal, entré en vigueur le 1er janvier 2019. En éliminant progressivement les hydrofluorocarbures (HFC), des gaz puissants qui réchauffent le climat, cet amendement peut éviter jusqu'à 0,4° C d'augmentation de la température globale d'ici à la fin du siècle tout en continuant de protéger la couche d’ozone. Et en combinant les mesures visant à réduire les HFC et les améliorations de l'efficacité énergétique dans l'industrie du refroidissement, nous pouvons obtenir des avantages climatiques plus importants.

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