La pollution des eaux par les masques à usage unique est un danger pour l’environnement.
Pollution des eaux du fleuve par des masques jetables dans la capitale congolaise Kinshasa/RDC

Crédit photo : Romario Valentine

Selon les environnementalistes, les masques jetables sont typiquement faits d’un mélange de fibres synthétiques et de cellulose, d’un élastique et d’un bout de métal. Ils peuvent mettre en danger la flore et la faune sauvage et, comme les lingettes, boucher les canalisations dans les réseaux de traitement des eaux usées (Greenpeace/Le Soleil). 

En RDC, comme dans la plupart des pays les plus touchés par la pandémie à coronavirus, le taux élevé de contamination a conduit les autorités à imposer le port obligatoire des masques dans la vie quotidienne de la population.

Dangers 

Toutes les rues de la ville de Kinshasa y compris les espaces publics sont inondés par des déchets des masques vendus par des commerçants et octroyés par certains bienfaiteurs.

Déjà, le masques polluent les rues de Kinshasa. Beaucoup de ces masques sont non biodégradables et généralement contaminés, risquent de se trouver en grande partie dans les sites d’enfouissement mais aussi dans les égouts pour chuter dans le fleuve Congo.

La pollution des eaux par les masques à usage unique est un danger pour l’environnement. La présence des masques jetés par ici par-là représente un danger pour le fleuve Congo.

Les produits chimiques et les matières plastiques qui servent à les fabriquer polluent le sol et les eaux du fleuve qui se déversent dans l’océan Atlantique. La population riveraine n’est pas épargnée par ce désastre écologique car elle constitue la première bénéficiaire des ressources marines.  

La RDC aura un grave problème environnemental si les risques liés aux masques jetables ne sont pas pris en compte par le gouvernement. La mise en place de bonnes pratiques au sujets des masques est urgente.

Recommandations

Face à ces défis sanitaire et environnemental, il revient au gouvernement d’instaurer des mesures urgentes auprès de la population afin que les rues et les espaces publics ne servent pas des poubelles aux masques jetables. Les acteurs de la société civile devront également renforcer la sensibilisation auprès de toutes les couches sociales.

L’hôtel de ville de Kinshasa à travers son programme de Kin BOPETO (Kin propre) lancé en 2019 par le président de la République a entrepris des actions dans les grandes artères de la ville et la diffusion des post publicitaires sur les médias locaux liés à la Covid19 ainsi que l’utilisation des masques réutilisables en tissu car ils sont moins retrouvés dans les rues.

Cette initiative peut s’étendre dans toutes les communes de la ville en spécifiant des poubelles aux déchets Covid19 par les services d’assainissement de l’hôtel de ville.

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