Il est courant d’entendre parler de mauvaise qualité, de mauvaise gestion agricole, mais le problème dans ce domaine est bien plus sérieux qu’on peut le penser.
Maltraitance animale : des mesures prises pour le bien-être des animaux

La maltraitance animale fait de plus en plus rage dans le secteur agricole et est à la base de grands soulèvements.

Un scandale permanent

Depuis plusieurs mois déjà, une nouvelle vague de polémiques fait rage à propos du bien-être des animaux en élevage. En effet, des vidéos et témoignages dévoilant les conditions atroces de milliers de volailles et de porcs surgissent de toute part. Celles-ci présentent des êtres surengraissés, entassés (manquants ainsi d’espace pour circuler et même respirer), pleins de sang et parfois gisants morts sur des sols insalubres. Il est clair que ces informations remettent en cause la qualité des produits que nous consommons, mais il est tout aussi important de préserver leurs vies. De plus, mieux seront-ils cajolés, meilleure et qualitative sera la production. Au-delà de tout cela, la maltraitance animale demeure un crime contre la loi. En France, il existe des codes (rural et pénal) condamnant ces actes d’abus sur l’espèce animale.

D’après les articles R.214-17 et R.21418 du code rural, l’absence d’alimentation, de soins, ou le mauvais traitement d’un animal domestique ou en captivité est passible d’une amende de 750 euros. Quant aux articles 521-1 et 521-2 du Code pénal, la maltraitance, la blessure ou la mort d’un animal en possession humaine peut coûter 450 à 30 000 euros d’amende, et même deux ans d’emprisonnement. N’oublions pas non plus les mouvements associatifs qui sont plus que jamais déterminés à faire valoir les bonnes conditions de vie des animaux.

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Des mesures exemplaires

Depuis 2018, des propositions de lois et de décrets se sont succédé afin de répondre aux attentes des associations et populations. Aussi, les manifestations et mouvements ont créé un certain déclic chez beaucoup d’éleveurs, qui ont revu à la hausse leurs qualités de production d’élevage. Néanmoins, il faudra le boom de plaintes le long de cette année 2020 pour booster au maximum les hauts membres du secteur dans la mise en place de mesures plus restrictives. Les discussions et négociations ont débuté en janvier et se poursuivent jusqu’à lors.

D’après l’ancien ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, quinze (15) mesures devraient être mises en place. Plusieurs d’entre elles ont été validées et votées au cours de l’année. Le tout récent est paru le 20 décembre dernier dans le journal officiel. Il s’agit d’un décret qui a été voté pour renforcer les articles du code rural, dont le R214-17 en particulier. Il exige tout éleveur d’avoir dans son équipe un spécialiste de bien-être animal afin de sensibiliser les ouvriers en contact avec les animaux, à des méthodes saines. La nomination devra être effective au plus tard le 1er janvier 2022.

Le nouveau décret en question est le numéro 2020-1625, voté le 18 décembre 2020. Il permettrait surtout au ministre d’imposer aux éleveurs en personnes des formations visant à apprendre des méthodes d’élevages plus adaptées aux animaux. Par ailleurs, un autre décret oblige désormais les élevages et entreprises, la présence d’un référent bien-être animal. Autrement dit, chaque éleveur doit afficher sur ses productions un indice qualité, prouvant ainsi que ses volailles ou porcs sont traités et élevés dans les conditions requises. Évidemment, ces indices seraient valides seulement après homologation des services de contrôle du domaine agricole. Seuls eux sont habileté à délivrer les référents sûrs et authentiques du marché.

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Bien sûr, la maltraitance animale ne s’arrête pas aux volailles ni aux porcs. Elle frappe tout type d’animaux de ferme et parfois même les domestiques. Les associations se sont récemment penchées de nouveau sur les chiens et chats mal nourris ou encore battus. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le pourcentage est très élevé. Lorsqu’on regarde aussi du côté des animaux en captivités (cirques, spectacles…), les images en coulisses des êtres qui sont censés divertir les humains sont assez macabres. Espérons que toutes les dénonciations, mis à jour et mesures suffiront pour apporter le changement et procurer un peu plus de paix dans ce monde déjà à bout de souffle.

 

Écrit par Raymond Alami

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