Le plastique est une matière que la planète ne peut « digérer », mettant des centaines d’années à se décomposer dans l’environnement, jusqu’à à 1000 ans selon le type de plastique.
Les océans

La pollution des océans par le plastique est très préoccupante… En raison de la croissance exponentielle de l’utilisation du plastique, en 2050, selon une étude de la fondation Ellen McArthur, les océans compteront plus de plastique que de poisson !… Le plastique est une matière que la planète ne peut « digérer », mettant des centaines d’années à se décomposer dans l’environnement, jusqu’à à 1000 ans selon le type de plastique. Utiliser massivement un tel matériau pour les articles jetables est une erreur aux conséquences mondiales catastrophiques. On estime qu’entre 5 et 13 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans chaque année.

Le constat : les océans, gigantesques poubelles à ciel ouvert…

Nombreux sont les navigateurs de renom qui tirent la sonnette d’alarme : le déversement de nos déchets dans les mers et les océans vient d’atteindre un niveau inacceptable. De véritables plages et océans de plastique voient le jour. L’OMPE part du constat indiscutable que l’ère industrielle a provoqué une augmentation de la pollution plastique dans les océans sans précédent, dont nous pouvons d’ores et déjà voir les premiers effets.

La pollution des océans : fragmentation et dispersion du plastique

Dans l’environnement, la matière plastique commence rapidement à se fragmenter en particules de plus en plus petites, pouvant être transportées sur de longues distances par le vent et l’eau. Certaines particules sont si minuscules qu’elles ne peuvent être visibles à l’œil nu. Aussi petites soient-elles, elles restent non-biodégradables et toxiques pour les océans.

La contamination des plages par le plastique

Selon une étude de 2012 du National Center for Ecological Analysis and Synthesis, 80 % des échantillons de sable provenant des plages du monde entier contiennent des micro-plastiques, de minuscules particules toxiques mélangées au sable. Y compris dans des endroits éloignés comme l’Antarctique.
Ainsi se forment des « plages de plastique » où l’énorme quantité de déchets visibles côtoie la nature. La plus tristement célèbre est celle la plage de Kamilo Beach, au sud de Hawaï.

Vortex de déchets : vers l’apparition de continents plastique ?

Dans certains gyres océaniques du monde, tourbillons d’eau formés d’un ensemble de courants marins, on recense plus de plastiques en suspension que de planctons : ce sont ces plaques de déchets plastiques qu’on appelle vortex.
La plupart sont composés de plastiques de petite taille (moins de 4 mm) et de fragments éparpillés dans des surfaces gigantesques. La « Grande plaque de déchets du Pacifique », avec près de 3,5 millions de km², possède une couche pouvant atteindre les 40 mètres de profondeur. Sans compter les déchets qu’il est impossible de voir à l’œil nu. Les contenus de ces Vortex sont encore mal connus mais semblent très différents en densité, en taille de matières et en consistance, formant une sorte de « soupe » de plastique. Que ce soit dans le Pacifique ou l’Atlantique, les navigateurs ne cessent de découvrir de nouveaux Vortex, et de plus en plus grands.

L’absorption de polluants par les plastiques dans les océans

En plus de la toxicité propre du plastique, les particules de plastique ont la propriété d’attirer et d’accumuler des polluants hydrophobes à l’eau de mer comme le DDT (insecticide) et les PCB (molécules fabriquées industriellement). Autrement dit, les plastiques sont de véritables « éponges » de ces polluants dangereux de l’agriculture et de l’industrie, qui atteignent la mer et contaminent la chaîne alimentaire sous-marine.

La contamination de la chaîne alimentaire sous-marine

Les conséquences de la pollution des océans par le plastique sur les animaux terrestres, dont l’homme, sont encore mal connues mais certaines. La science commence à peine à étudier ce phénomène. Des études confirment que la chaîne alimentaire marine, qui dépend de l’homme, est contaminée. Les êtres microscopiques, comme le plancton marin, mangent et absorbent des micro-plastiques.

Il en est de même pour les animaux « filtrant » l’eau, tels que les moules. Pour 300 grammes de chair de moule, nous ingérons 300 microparticules de plastique en moyenne ! (étude de l’Université de Gand en Belgique, 2012).

De nombreuses espèces de poissons communs se nourrissent de fragments de plastique, sans compter les autres animaux dépendant de ces espèces marines comme les oiseaux.

Le krill, petites crevettes des eaux froides, est au centre d’une importante chaîne dont dépendent calmars, mammifères marins, oiseaux, poissons et certains cétacés qui s’en nourrissent. Pourtant, la population de krill a diminué d’environ 80 % à cause du réchauffement de la terre, mettant en péril ces mêmes espèces animales. Dans le but de préserver la Faune, les Krill, les Plancton, les plantes et les animaux victimes de cette pollution océanique, l’OMPE propose de mettre en place des solutions ingénieuses.

Les projets et solutions de l’OMPE pour lutter contre la pollution des océans par le plastique

Comment diminuer l’impact sur la faune de nos déchets plastiques déjà présents dans les océans ? Le lancement de Barges Plastiques Géantes sur tous les océans et les mers du globe, à travers la création des Barges Flottantes Aspiratrices de Plastiques et micro-plastiques (BFAP) peut être une solution. Pour cela, l’OMPE veut mettre en place une stratégie de protection en 2 temps.

Phase 1 : les Repousseurs d’animaux

L’idée ici est de repousser les animaux à distance raisonnable des plaques de déchets et des différents Vortex du globe. Pour ce faire, des Macro-Robots en forme de Mines Marines de guerre sont largués aux extrémités et à l’intérieur des Vortex.

Ces Macro-Robots émettent en permanence des signaux sonores de type intra-sons et ultra-sons afin de repousser les animaux. En partie métalliques, ces robots sont repérables par les radars des navires et depuis les satellites. De plus, ils possèdent un système de ballast leur permettant de flotter en surface ou en-dessous du niveau 0. Ils sont auto-connectés par signaux afin de rester groupés et suivre les Vortex continuellement jusqu’à l’arrivée des Barges Aspirantes, constituant la phase 2 du projet.

Phase 2 : Les Barges Aspirantes / Filtrantes

Si la première phase agit en amont, avant que les déchets plastiques ne soient absorbés par la faune, ce second système se met en place en aval, en nettoyant les mers et les océans en profondeur.

Sur les 8 millions de tonnes de déchets rejetés dans les océans chaque année, seulement 245 000 tonnes flottent à la surface. Les 2 phases du projet de l’OMPE sont absolument complémentaires. La Barge Aspirante est le seul système viable qui ne récupère que les plastiques et les micro-plastiques sans altérer ni la faune et la flore marines, ni la qualité de l’eau.
Ces barges géantes, propulsées par panneaux solaires, collectent les plastiques dans les soutes et récupèrent les Repousseurs d’Animaux pour une réutilisation sur d’autres Vortex. Elles sont équipées de détecteurs ultra-sophistiqués de krill et de plancton, mais aussi des animaux de toutes tailles de manière à ne récupérer que les corps plastiques dans leur soute.

Bien entendu, les déchets plastiques ne sont qu’une partie du problème de la pollution des océans. L’acidification, la surpêche… en sont aussi responsables. Les « fausses » solutions comme le recyclage des plastiques pour en créer de nouveaux, et les « plastiques écologiques » qui ne peuvent se dégrader dans l’océan et polluent, eux-aussi, les fonds marins (rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement, 2016), n’offrent aucune solution durable. Le nettoyage des plages et des mers ne sont que des « pansements » face à l’ampleur du problème. Même si elles restent de bonnes façons de nettoyer notre environnement, elles ne s’attaquent pas à la racine du problème.
La pollution des océans par le plastique est d’abord un problème d’utilisation massive de cette matière « éternelle » et toxique, et pas seulement d’une mauvaise gestion des déchets. Repenser la façon dont nous produisons et consommons semble inévitable.

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A Anne Hidachi

La pollution plastique est une menace pour notre biodiversité et l'accord d'une traité est indispensable.

il y a 10 mois

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