Journée internationale des gauchers
Les gauchers sur Terre

Si les humains sont majoritairement droitiers, la répartition entre la dominance de la patte droite et la patte gauche chez les chats ou les chiens est un peu plus égale. Selon l’étude scientifique réalisée par une équipe de chercheurs d’Université Ataturk (Turquie), 50% de chats seraient droitiers, 40% - gauchers et 10% - ambidextres (c’est-à-dire sans préférence marquée pour un côté). Les kangourous aussi peuvent être droitiers ou gauchers (et surtout gauchers).

Préférer utiliser la main droite ou gauche n'est pas un trait caractéristique des humains ou des primates. Un animal beaucoup plus éloigné de l'homme, le kangourou, a aussi cette spécificité. Même si, en l'occurrence, il diffère de l'homme en étant très majoritairement gaucher.

Une étude publiée le 18 jeudi 2015 dans la revue Current Biology l’affirme : les marsupiaux, emblèmes de l’Australie et fréquemment bipèdes, ont également tendance à préférer une "main" plutôt qu’une autre. Autrement dit, les kangourous font partie des rares mammifères, avec les hommes donc mais aussi certains singes, qui sont soit "droitiers" soit "gauchers".
Et dans les faits, contrairement aux humains, ils sont même très majoritairement… gauchers.

"Dans toutes les actions étudiées chez les kangourous bipèdes, nous avons constaté une forte préférence gauchère", explique le biologiste Yegor Malashichev, principal responsable de cette étude.
Certains types de kangourous, parmi ceux étudiés (en l’occurrence les kangourous gris de l'est de l’Australie et les kangourous rouges) sont même exclusivement gauchers. Pour rappel, chez les êtres humains, les gauchers représentent 13% de la population (soit environ un milliard d’hommes sur la planète).

Les kangourous roux, notamment, sont plus de 60 % à utiliser quasi systématiquement leur patte gauche pour réaliser certaines tâches.

Cette découverte est loin d’être anecdotique : on a longtemps pensé que la préférence pour l’usage d’un côté ou de l’autre était spécifique aux êtres humains, avant de faire le constat de la pratique chez plusieurs primates. Mais les kangourous, eux, ont un circuit neuronal différent de celui des hommes ou des singes assez voisins, et leurs deux hémisphères cérébraux ne sont pas reliés de la même façon que chez l'homme ou le primate. Une découverte surprenante qui remet donc en question une partie de la connaissance scientifique sur l’évolution des mammifères, et les subtilités du développement neurologique.
Chez les autres espèces, comme les phalangers ou les opossums, la latéralisation n’est pas marquée. Malgré tout, ces animaux utilisent préférentiellement une patte pour des tâches requérant de la force, et l’autre pour celles nécessitant de la précision.

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