Journée internationale pour les droits des animaux
Cette journée d’action mondiale coordonnée vise à faire reconnaître les droits de tous les êtres sensibles à la vie, à la liberté et à l’épanouissement naturel. L’objectif de cette campagne est d’instaurer un débat public à propos de la manière dont les animaux sont traités et de parvenir à une reconnaissance internationale de leurs droits fondamentaux à ne pas être exploités.
Le 10 décembre est également la date de célébration des Droits de l'Homme. Elle n'a bien entendu pas été choisie au hasard. Elle entend dénoncer "l'hypocrisie" qui consiste à ne pas reconnaître les droits fondamentaux des animaux : droit à la vie, à la liberté et à l’épanouissement naturel.
Pourquoi le droit aux animaux ?
Le caractère sensible des animaux n’est plus à prouver. Pourtant, ils demeurent considérés comme des ressources au service de l’Homme et non comme des êtres capables de ressentir des émotions et de la douleur physique comme psychologique. Les animaux sont exploités, maltraités, élevés pour être tués, utilisés comme divertissement dans des cirques ou pour la chasse.
Les associations pour le droit des animaux se battent quotidiennement pour tenter placer les animaux au même rang que l’Homme et leur permettre de jouir de la vie en toute plénitude, sans souffrance ni cruauté. Mais malgré de maigres avancées, il y a encore du chemin à parcourir pour obtenir une meilleure situation juridique pour les animaux.
Que dit la loi ?
C’est en 1974 que la position des animaux est premièrement mentionnée dans l’article L214 du Code Rural pour les qualifier d’êtres sensibles : « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ». Le Code Civil a été réformé en 2015 et s’il déclare désormais que les animaux sont des « êtres vivants doués de sensibilité », ils ne disposent toujours pas d’une partie dédiée et sont toujours classés dans la catégorie juridique de « choses ». En d’autres termes, bien qu’on leur ait conféré un statutils demeurent toujours des objets au service de l’humain et non comme son égal.
« Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens. » Article 515-15 du Code Civil.
L’animal reste encore sous l’emprise de l’Homme, lequel le considère comme son appartenance et non comme une entité à part entière. Il continue d’y avoir un fossé et une hiérarchie juridique entre les animaux dits « domestiques », les animaux élevés et exploités par l’Homme et les animaux sauvages. Il reste du chemin à faire pour mettre sur le même piédestal tous les animaux et leur conférer à tous des droits sans que cette justice ne soit basée sur l’utilité que l’Homme tire de l’animal.
Le droit aux animaux en France
Pendant longtemps, les animaux n'avaient aucun droit dans notre pays. Ils étaient considérés comme des objets. Mais cela a évolué. Dans la seconde moitié du XXe siècle, des lois interdisent la maltraitance des animaux domestiques… puis des bêtes sauvages apprivoisées ou tenues en captivité. En 1976, une autre loi oblige les propriétaires d'animaux à leur offrir des conditions de vie correspondant à leurs besoins.
Des êtres sensibles
Aujourd'hui, en France, les animaux sont reconnus comme des êtres sensibles, c'est-à-dire capables de ressentir des sensations et des émotions. Cela encourage les juges à être plus sévères avec les personnes coupables de maltraitance. Toutefois, cela ne concerne pas les animaux sauvages en liberté qui, eux, n'ont toujours pas de protection. Et puis il reste, encore aujourd'hui, des élevages où des animaux souffrent. C'est pourquoi des associations demandent que leurs droits soient plus développés et mieux respectés.