Le 17 octobre se tient chaque année la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Cette journée est née de l’initiative de Joseph Wresinski et de celle de plusieurs milliers de personnes de tous milieux qui se sont rassemblées sur le Parvis des Droits de l’Homme à Paris en 1987.
L’objectif principal est de faire entendre les voix des plus pauvres et de donner la parole aux populations qui vivent dans l’isolement.
Le 17 octobre, au siège des Nations unies à New York, des personnes vivant dans la pauvreté, et les associations les soutenant, sont invitées à venir partager leur expérience lors d’un événement exceptionnel. Cela permet au grand public d’entendre la parole des personnes en situation de précarité et de pauvreté et de s’engager avec elles pour combattre la misère.
Construire un avenir durable : S'unir pour éliminer la pauvreté
Construire un avenir durable exige d'intensifier nos efforts visant à éliminer l'extrême pauvreté et la discrimination, et pour assurer que chacun puisse exercer pleinement ses droits fondamentaux.
La pleine participation des personnes vivant dans la pauvreté, en particulier leur participation aux décisions qui affectent leurs vies et leurs communautés, doit être au centre des politiques et des stratégies visant à bâtir un avenir durable. De cette façon, nous pouvons garantir que notre planète et nos sociétés puissent répondre aux besoins et aux aspirations de tous — et pas seulement à ceux de quelques privilégiés — dans le souci des générations actuelles et futures.
Par conséquent, il est particulièrement pertinent que le thème choisi par l'Organisation des Nations Unies - en consultation avec des personnes vivant dans la pauvreté et les organisations de la société civile — reconnaisse que tous doivent s'unir pour mettre fin à la pauvreté et à la discrimination afin de construire un avenir durable au sein duquel les besoins actuels seront satisfaits sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs.
Thème 2019 : Agir ensemble pour donner aux enfants, à leurs familles et à la société les moyens de mettre fin à la pauvreté
Cette année, alors que la Convention internationale des droits de l’enfant célèbre ses 30 ans, il est nécessaire de rappeler que cet engagement historique, adopté le 20 novembre 1989 par les dirigeants internationaux, énonce une série de droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels pour chaque enfant à travers le monde, sans distinction aucune, et indépendamment de toute considération, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue ou de religion.
Les Etats parties à la Convention ont reconnu le droit de tout enfant à un niveau de vie suffisant pour permettre son développement physique, mental, spirituel, moral et social. Lorsque la pauvreté des enfants est reconnue comme étant un déni des droits de l’enfant, les personnes qui occupent des postes à responsabilités ou des postes de pouvoir sont juridiquement tenues de promouvoir, de protéger et d’œuvrer à la réalisation des droits des enfants. Il est en outre impératif de reconnaître les discriminations qui touchent plus particulièrement les filles à cet égard, et d'y mettre fin.
Environnement et pauvrete
Les ressources naturelles ne sont pas seulement indispensables à la vie (air pur, terres fertiles, arbres qui transforment le dioxyde de carbone en oxygène,…). Elles constituent également la ressource économique essentielle de centaines de millions de personnes. La dégradation des sols dues à l'érosion, l'utilisation ou l'abus de produits chimiques, le surpâturage, ou la salification résultant d'une mauvaise gestion des ressources en eau entraîne une perte dans le revenu des petits agriculteurs et les condamnent à la pauvreté.
La pauvreté mène à la déforestation, du fait d'une utilisation peu judicieuse du bois et des autres ressources nécessaires à la cuisine, au chauffage, à la construction de maisons et à la fabrication d'objets. La déforestation prive les plus vulnérables de ressources essentielles, accélérant le processus qui lie pauvreté et dégradation de l'environnement.
La pollution de l'air, de l'eau et de la terre ne détruit pas seulement les atouts économiques, elle menace la santé des habitants. La pollution de l'air engendrée par des techniques de production polluantes qui sont utilisées par les pauvres par ignorance ou par incapacité d'investir dans des technologies respectueuses de l'environnement, est également responsable du réchauffement mondial et des changements climatiques que les pays pauvres n'ont pas les moyens de combattre. La pollution de l'eau, qui provient d'un manque d'information sur une bonne gestion de cette ressource, aboutit à la stérilisation des terres. Elle met en danger les pêcheries, est à l'origine du développement de certaines maladies, et ce sont les pauvres qui souffrent le plus des conséquences qu'elle engendre.