Journée mondiale de l’alimentation 2022 : agir pour la sécurité alimentaire
La Journée mondiale de l’alimentation est de nouveau marquée cette année par la progression de la faim dans le monde, exacerbée par les effets de la guerre d’invasion russe en Ukraine. Près de 830 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde et plus de 200 millions de personnes font face à des situations particulièrement sévères de « crises alimentaires ». Il est donc urgent de renforcer notre mobilisation collective pour lutter contre l’insécurité alimentaire dans le monde mais aussi pour construire des systèmes alimentaires durables et résilients.
La pauvreté, l’insécurité alimentaire et la malnutrition frappent durement les populations rurales et particulièrement les femmes. Ces populations subissent les conséquences des différents conflits à travers le monde, des ralentissements économiques et font en outre face à des défis environnementaux croissants du changement climatique, de l’érosion de la biodiversité, de la dégradation des terres et des pollutions diverses. Pourtant, l’agriculture est essentielle pour nourrir, en quantité et en qualité, une population mondiale croissante. Elle joue également un rôle essentiel dans la préservation de notre environnement. Par ailleurs, la malnutrition demeure un fléau majeur dans de nombreux pays, allant de la sous-nutrition à l’obésité, dans les territoires ruraux comme dans les villes.
Face à ces multiples défis, la France prend des initiatives et porte aux côtés de ses partenaires des solutions : la France se mobilise en appui à l’initiative africaine de la Grande Muraille Verte au Sahara et au Sahel, elle renforce son programme d’assistance alimentaire et son action contre la malnutrition, doublera cette année ses financements au Programme alimentaire mondial (PAM) et se mobilise à l’international en faveur de l’agroécologie et de l’alimentation scolaire. La France a pris également des initiatives au plus haut niveau en réponse à la crise alimentaire mondiale à travers l’initiative FARM (Food and Agriculture Resilience Mission), y compris pour aider à l’exportation des céréales ukrainiennes (opération européenne des corridors de solidarité) et pour l’accès aux fertilisants, notamment en Afrique (opération « Save the crops »), et contribue à l’opération du PAM d’acheminement des céréales à destination de la Somalie.
Cette année, la France aura consacré environ 700 millions d’euros de financements à la sécurité alimentaire, la nutrition et l’agriculture durable.
Enfin, la France s’implique également fortement au sein du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), enceinte centrale dans la gouvernance mondiale de la sécurité alimentaire et de la nutrition, associant notamment Etats, organisations internationales, société civile, instituts de recherche et secteur privé. Des recommandations politiques pour l’engagement et l’emploi des jeunes dans l’agriculture et les systèmes alimentaires ont ainsi été négociées et adoptées par le CSA, qui tenait sa 50e session plénière cette semaine. La France promouvra la mise en œuvre de ces recommandations par toutes les parties prenantes pour offrir aux jeunes femmes et hommes du monde agricole des perspectives attractives de travail et de vie, et souligner leurs droits et leur place au cœur du développement durable.