La fourniture de biométhane en hausse dans l’Union européenne
La toute grande majorité de ces sites transforment le biogaz en électricité et chaleur (eau chaude) grâce à l’alimentation de moteurs thermiques et d’électrogénérateurs. Mais un changement s’opère depuis quelques années. En effet, plus de 1000 unités produisent et fournissent maintenant en direct du biométhane.
L’Association européenne du biogaz (EBA) et Gas Infrastructure Europe (GIE) viennent de publier la troisième édition de la carte du biométhane dans l’UE et le Royaume-Uni. Selon l’EBA, le biométhane durable pourrait couvrir jusqu’à 30, voire 40 %, de la consommation de gaz de l’Union en 2050, le potentiel estimé étant d’au moins 1000 TWh.
La France en pointe
Produit par épuration du biogaz issu de la fermentation de matières organiques dans un biométhaniseur, le biométhane est l’équivalent vert du gaz naturel (fossile). Il peut être injecté dans les mêmes réseaux gaziers. Près de 300 nouvelles unités ont été mises en service depuis un an et demi. La France, l’Italie et le Danemark sont en pointe dans sa fourniture, mais la France l’emporte de loin : 91 nouvelles centrales en 2020 (pour un total de 337), contre 11 en Italie et 10 au Danemark. La Belgique, par contre, accuse un retard certain : fin 2021, seules 5 unités injectaient du biométhane dans le réseau (3 en Wallonie et 2 en Flandre).
La mise en œuvre rapide des technologies de biométhane va accélérer la décarbonation de l’économie européenne.
La carte du biométhane est réalisée à partir d’informations des associations nationales du biogaz et des agences de l’énergie. Chaque usine est spécifiée : emplacement, capacité de production, début de l’exploitation, connexion au réseau. D’autres informations sont disponibles sur les interconnexions transfrontalières, les zones de stockage de gaz et le transport par gazoduc.