Pauvreté des enfants et pollution de l’air : 7 infos à retenir
A l’occasion de la journée nationale de la qualité de l’air, UNICEF France et le Réseau Action Climat mettent en lumière l’impact de la pauvreté sur l’exposition et la vulnérabilité des enfants à la pollution de l’air.
1. La pollution de l’air nous affecte tous, mais touche spécifiquement les enfants, plus sensibles à la qualité de l’air. Leur jeune âge implique en effet des spécificités physiologiques qui les rendent plus vulnérables aux agressions de leur environnement.
2. En France, plus de trois enfants sur quatre respirent un air pollué. Ce chiffre s’explique par une exposition plus importante à la pollution atmosphérique dans les villes, où vivent la plupart des enfants. Le trafic routier constitue l’une des principales sources de pollution.
3. Les enfants en situation de pauvreté ne sont pas systématiquement plus exposés à la pollution de l’air extérieure que les enfants des milieux plus favorisés. En effet, cette exposition dépend essentiellement du trafic routier.
4. Concrètement, un enfant né aujourd’hui dans un quartier de Marseille situé à proximité d’un axe routier majeur est victime d’une inégalité environnementale en raison de facteurs qui peuvent affecter sa santé et son développement tout au long de sa vie.
5. Les enfants pauvres sont susceptibles de cumuler d’autres nuisances de leur environnement qui les rend plus vulnérables aux effets de la pollution de l’air. Cela s’explique par le fait que la pauvreté est généralement associée à des conditions de vie plus difficiles, fragilisant leur état de santé : logement précaire, exposition accrue au stress, alimentation de moindre qualité, moindre accès aux soins de santé.
6. Les zones socio-économiquement défavorisées disposeraient de moins d’espaces verts, de parcs, d’aires de jeux et de loisirs, ou d’autres ressources susceptibles de contrebalancer des conditions de vie moins favorables. Ces multiples expositions ont des conséquences directes sur la vulnérabilité des enfants et peuvent entraîner diverses pathologies.
7. A Paris, par exemple, même si les quartiers riches et les quartiers pauvres sont exposés à la pollution atmosphérique, les habitants les plus pauvres risquent trois fois plus de mourir d’un épisode de pollution grave que les habitants les plus riches. Cela pourrait s’expliquer par un moins bon état de santé et un moindre accès aux soins.
Découvrez la totalité du rapport d’UNICEF France et du Réseau Action Climat.