La préoccupation principale du Parti animaliste est la défense des animaux.
Laure Gisie : « Le gouvernement brille plus par son implication allant contre les animaux »

Interview avec Laure GISIE

Cette interview a été réalisée par Melania Giordano

©Photographie : Tired Earth France

Quelles sont les principales préoccupations du parti animaliste ?

Comme son nom l'indique, la préoccupation principale du Parti animaliste est la défense des animaux. 
Avec nos récents résultats aux élections européennes, nous mettons en exergue le fait que le sort reservé aux animaux actuellement n'est pas viable et qu'il y a une réelle prise de conscience des citoyens. 

La question animale ne peut se résoudre que sur le plan individuel mais doit être posée en tant que question de société. Elle renvoie à la notion de justice et à notre rapport à l’autre, qu’il soit humain ou animal. Elle nous oblige à nous interroger sur les droits que l’on s’octroie sur autrui et sur les différents intérêts en présence.

Nous souhaitons un réel changement de société par la modification et l’adoption de normes juridiques qui donc relèvent du politique.

Le Parti animaliste a élaboré un programme très riche disponible sur son site internet et articulé autour de 8 grandes thématiques : le droit animal, les animaux dans l’éducation et la formation, les animaux de compagnie, les animaux utilisés pour divertir, l’expérimentation animale, les animaux sauvages et la chasse, les animaux élevés et les animaux aquatiques.

Au titre des mesures phares portées par le Parti animaliste peuvent notamment être citées les suivantes :

  • Adosser à la Constitution une Charte de la protection animale.
  • Créer un Ministère de la protection animale.
  • Abolir la corrida et les combats de coqs.
  • Mettre fin au piégeage et à la chasse de loisir.
  • Interdire la production, l’importation et le commerce de fourrure.
  • Instaurer un moratoire sur les élevages en cage et sur les élevages sans accès à un libre parcours avec interdiction sous 10 ans.
  • Interdire les mutilations en élevage (épointage du bec, castration à vif, amputation de la queue, écornage, …).
  • Abolir le gavage.
  • Interdire toute possibilité de mettre à mort un animal sans insensibilisation préalable.
  • Mettre en place un menu végétal alternatif dans la restauration collective publique et privée.
  • Faciliter l’admission des animaux de compagnie dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EPHAD) et dans les foyers d’hébergement d’urgence et dans les Centres d’Hébergement et de réinsertion sociale.
  • Fixer un objectif de réduction de la consommation des produits d’origine animale (viande, poisson, produits laitiers, œufs) 


Comment évaluez-vous la situation des animaux en France ?

Assez mauvaise ! Les animaux sont "utilisés" pour bon nombre de choses : se divertir, meubler son intérieur, se vêtir, se nourrir etc. alors que nous pouvons nous en passer. 

Les partis politiques traditionnels n’ont pas pris la mesure des enjeux de la question animale et de la nécessité de s’en emparer pour y apporter des réponses significatives au regard de l’atrocité du sort subi par l’immense majorité des animaux au quotidien. 

C'est d'ailleurs face à ce constat que le Parti animaliste est né en 2016. Nous avons fait le choix de nous positionner sur la question animale et sur les thématiques qui s’y rapportent afin de visibiliser cette question qui est actuellement diluée, voire marginalisée, au profit d’autres questions, et de permettre ainsi de montrer qu’elle est susceptible d’avoir un électorat qui lui est propre.

Le gouvernement prend-il des mesures pour améliorer la situation des animaux (les abattoirs en France par exemple) ?

En général, le gouvernement brille plus par son implication allant contre les animaux. 

Avec le gouvernement Macron, nous avons un bon exemple, en effet, le président de la République a instauré la réduction de moitié du prix du permis national de chasser et a proposé une nouvelle gestion des espèces chassables. 

En 2018, lors de la discussion pour la Loi EGalim, nous avions grands espoirs d'obtenir des améliorations. Finalement, la plupart des dispositifs de protection animale ont été écartés, comme la vidéosurveillance obligatoire, l'interdiction de l'abattage sans étourdissement, le broyage des poussins, la castration à vif des porcelets, la limitation du temps de transports des animaux vivants etc.

Le site politique et animaux met en exergue toutes les positions prises au sujet des animaux, cela permet de se rendre compte de la faible prise en compte de la situation des animaux par le gouvernement français.

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