Selon les chiffres tout juste publiés par RTE, le gestionnaire du réseau électrique, la production d’électricité en France a été assurée en 2021 à plus de 92% par des sources émettant peu de gaz à effet de serre à savoir nucléaire (69%), hydraulique (12%) et plus modestement éolien (7%) et solaire (2,7%).
La production électrique française était décarbonée à 92% l’an dernier

La part des renouvelables a d’ailleurs baissé par rapport à 2020 du fait de conditions météorologiques défavorables. Après une année 2020 atypique du fait du Covid, la consommation et la production d’électricité ont retrouvé des niveaux proches de 2019.

C’est quelque chose de difficile à admettre par les critiques, nombreux, militants écologistes et ONG, de la politique énergétique française. Mais la France est l’un des pays au monde où la production d’électricité est la plus vertueuse, c’est-à-dire la plus décarbonée. L’intensité carbone du bouquet électrique français est l’une des plus faibles au monde à 36 g CO2/kWh, soit six fois moins que la moyenne européenne. De quoi rendre encore plus ridicule le jugement de février 2021 du tribunal administratif en faveur de l’association l’Affaire du siècle qui condamnait la France pour sa politique énergétique. Le seul critère qui devrait compter au regard du climat est celui des émissions de gaz à effet de serre, le reste appartient aux calculs politiques et idéologiques.

Ainsi, l’an dernier, selon les chiffres tout juste publiés par RTE, le gestionnaire du réseau électrique, la production d’électricité en France a été assurée à plus de 92% par des sources émettant peu de gaz à effet de serre. Après une année 2020 atypique du fait des perturbations liées au Covid, la consommation et la production d’électricité ont retrouvé des niveaux proches de 2019, à respectivement +1,7% et +4,5% sur un an.

Source RTE

La consommation (468 térawattheures, TWh) a été alimentée par la reprise économique. Le secteur industriel a appelé 8% de courant en plus qu’en 2020, avec cependant des différences selon les filières: +20% dans la sidérurgie, tandis que la construction automobile est toujours en retrait. Du côté de la production (522,9 TWh, soit -2,7% par rapport à 2019), 92% du volume est venu de sources décarbonées, avec un recours très limité à la production thermique fossile. L’atome a fourni 361 TWh (69% de l’électricité française). La production nucléaire est repartie à la hausse (+8 % par rapport à 2020, mais 5% en deçà des niveaux de 2019), malgré une faible disponibilité du parc en fin d’année. L’année 2021 a aussi vu un développement rapide des capacités solaires (près de 2,7 GW supplémentaires) même si en terme de niveau de production cela reste marginal. Ainsi, la production renouvelable totale a connu une baisse en 2021 liée à des conditions météorologiques défavorables pour l’éolien (36,8 TWh, -7%) et l’hydraulique (62,5 TWh, -5%). Quant à la production fossile (essentiellement gaz et charbon), elle a reculé de 8% par rapport à 2019 (3,4 TWh). Elle a cependant légèrement progressé par rapport à 2020, comme cela était anticipé, avec un recours plus fréquent aux centrales à charbon fin 2021 (au détriment du gaz dont les prix ont explosé sur le marché européen), du fait d’une moindre disponibilité nucléaire et d’épisodes de faible production éolienne.

La France a aussi gardé l’an dernier sa place de premier exportateur européen d’électricité. Mais RTE souligne la «forte volatilité des flux: les volumes d’exports ont été au plus haut depuis 2017 (87 TWh) tandis que les volumes d’importation en 2021 ont atteint 44 TWh (+27 % par rapport à 2020, + 55 % par rapport à 2019), leur plus haut niveau depuis dix ans».

Enfin, l’envolée des prix de l’électricité a constitué l’un des faits majeurs de 2021. Le prix journalier moyen français s’est élevé à 109,2 €/MWh l’an dernier, indique RTE (contre 32,2 €/MWh en 2020), du fait de «la forte augmentation du prix du gaz, entrainant avec lui celui du charbon et du CO2 sur le marché des quotas européens». RTE rappelle que «la France a été concernée par ces prix du fait de la nature interconnectée du système électrique européen et d’autant plus qu’elle s’est fréquemment trouvée en situation d’importation durant l’année 2021».

Source RTE

 

Source : transitionsenergies.com

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