Paris. La pollution a bondi de 118 % depuis le déconfinement, un record sur le reste de l’Europe
Une étude relayée par le journal Le Monde révèle que la concentration en dioxyde d’azote (NO 2) a connu un rebond de 118 %. C’est plus qu’à Bruxelles ou Munich, où les taux de concentration de ce gaz toxique sont généralement plus élevés.
Après le déconfinement et avec l’arrivée de l’été, la pollution de l’air reprend au plus fort, à Paris, rapporte 20 Minutes qui cite Le Monde. La préfecture de la capitale a placé la ville et sa banlieue proche en circulation différenciée, jeudi 25 juin, en raison d’un pic de pollution à l’ozone attendu dans les prochains jours.
Ce polluant n’est pas directement issu de l’activité humaine. « L’ozone résulte de transformations chimiques, sous l’effet du rayonnement solaire, de polluants primaires tels que les oxydes d’azote et les composés organiques volatils » qui est émis « par le trafic routier et les activités industrielles », précise auprès du quotidien ATMO Grand Est.
Un rebond plus important à Paris qu’ailleurs en Europe
Ce pic de pollution permet de constater l’impact « positif » qu’a eu le confinement pour la qualité de l’air. Le Centre de recherche sur l’énergie et la qualité de l’air (CREA), basé en Finlande, a mené une étude sur les niveaux du très toxique dioxyde d’azote (NO 2) dans les villes d’Europe de plus d’un million d’habitants. Ils ont collecté les données des réseaux officiels de surveillance de la qualité de l’air sur la présence de ce gaz toxique, souvent produit par le trafic routier.
L’étude révèle qu’à Paris, le confinement a été particulièrement bénéfique pour l’air, note 20 Minutes. Les scientifiques y ont observé une baisse de 60 % de la concentration en NO 2, comparé à la même période sur les trois dernières années. Depuis la reprise normale des activités humaines, les chiffres s’emballent. À Paris, une augmentation de 118 % des niveaux de NO 2 dans l’air a été observée. C’est plus qu’à Bruxelles (+ 88 %), Madrid (+ 49 %) ou Munich et Londres (+ 34 %).
Ce vendredi, la Commission européenne a tancé les États membres sur la lutte contre la pollution de l’air. Celle-ci a annoncé qu’une majorité de pays de l’Union risque de ne pas atteindre les objectifs en matière de réduction de la pollution atmosphérique. Cette dernière est responsable de 400 000 décès par an dans l’Union.