Des associations se mobilisent et engagent les candidats et les élus à signer le Pacte bio 2017, pour faire de la France le leader du secteur en Europ
Élection présidentielle : des associations lancent le Pacte bio 2017

Les acteurs de l’agriculture biologique veulent faire de la France le leader européen dans le secteur et appellent les candidats à l’élection présidentielle à s’engager sur le sujet.

L’agriculture biologique tente de se faire une place dans l’élection présidentielle. Des associations se mobilisent et engagent les candidats et les élus à signer le Pacte bio 2017, pour faire de la France le leader du secteur en Europe.

Une pétition pour sensibiliser les élus à l’agriculture biologique

À quelques mois de l’élection présidentielle, les associations de promotion de l’agriculture biologique se mobilisent pour faire du bio un thème central de la campagne. Pour engager les élus et les candidats à se positionner sur ce sujet, la Fédération nationale d’agriculture biologique, le Synabio et Coop de France ont lancé un Pacte bio 2017.

Objectif de cette pétition : « inciter les candidats à l’élection présidentielle à créer un nouveau contrat de société entre producteurs, entreprises de transformation, de distribution et les consommateurs », et faire de la France le premier pays bio en Europe. Le Pacte bio 2017 a été soumis à tous les élus qui ont été invités à le signer en ligne. Ils sont près de 700 à avoir déjà répondu à l’appel.

Les Français se tournent de plus en plus vers le bio

Ce Pacte bio tient en 8 points principaux qui tiennent lieu d’objectif pour le pays. Amener la France au rang de leader du bio européen passera notamment par un soutien à ce secteur économique d’avenir et par le développement de ce mode de production. En 2022, « 20 % des surfaces agricoles en France devraient être cultivées en bio, contre 6 % actuellement », notent les auteurs.

La pétition invite également les candidats à se positionner en faveur d’une relocalisation de l’emploi agricole et agroalimentaire, source de création de plusieurs dizaines de milliers d’emplois. Les associations demandent, par ailleurs, une augmentation de la consommation de bio dans la restauration collective. Les objectifs du Pacte bio 2017 sont ambitieux, mais pas irréalistes, selon les acteurs de la filière qui affirment que si le bio ne représente que 2,4 % du marché alimentaire français aujourd’hui, il compte de plus en plus de producteurs (32 000 aujourd’hui, soit 10 % de plus qu’en 2015), tandis que les nombreuses études sur le sujet montrent que les Français sont plus sensibles à la qualité de leur alimentation et consomment plus de produits bio qu’auparavant.

Intégral de Pacte initié par la FNAB, le Synabio et Coop de France

  1.  Amener la France au rang de leader européen de la bio :  La France est en mesure de devenir, d’ici 2022, le 1er pays producteur et consommateur de produits bio en Europe (actuellement, elle est le 3ème pour les surfaces cultivées et le 2ème  pour la consommation) et le leader de la transition agricole et alimentaire au XXIème siècle.
  2. Soutenir un secteur économique d’avenir : Parce qu’elles ont déjà démontré leur réussite, l’agriculture et l’alimentation bio peuvent devenir un secteur économique stratégique pour la France et devraient donc être soutenues par les pouvoirs publics et les investisseurs privés, à l’instar du numérique ou des énergies renouvelables.

     

  3. Encourager le développement de la production bio : Pour pouvoir répondre à la demande croissante et rendre la bio plus accessible à nos concitoyen.ne.s, 20% des surfaces agricoles en France devraient être cultivées en bio en 2022 (contre 6% actuellement). La France rejoindrait ainsi l’Autriche à la tête des pays Bio dans l’UE.
  4. Relocaliser l’emploi agricole et agroalimentaire : La bio fournissant déjà plus de 100 000 emplois dans les fermes, le conseil, la transformation et la distribution spécialisée, elle pourra être créatrice de dizaines de milliers d’emplois non délocalisables dans les années à venir.
  5. Garantir des politiques agricoles et agroalimentaires favorables aux filières bio : Il est nécessaire de prendre des mesures adaptées et suffisantes au sein de la PAC aujourd’hui (2017) et demain (2020) pour garantir l’indispensable accompagnement des productrices/teurs en conversion et la rémunération des pratiques des agricultrices/teurs bio actuels à raison de leurs impacts positifs sur l’environnement et la santé publique.

     

  6. Développer des outils de financement adaptés : Les outils institutionnels de financement (notamment le Programme d’investissements d’avenir et le livret de développement durable) devraient être réévalués et orientés vers les besoins des filières bio, au cœur des schémas stratégiques régionaux, pour accompagner l’innovation et le développement des PME, des coopératives et des réseaux de distribution bio.
  7. Augmenter la consommation de bio dans la restauration collective : L’introduction significative de produits bio dans la restauration collective publique et privée permettrait de développer des projets alimentaires territoriaux à forte valeur ajoutée locale.
  8. Impliquer tous les acteurs des filières bio dans leur gouvernance : Une grande concertation publique doit être organisée pour engager un débat national sur l’agriculture et l’alimentation durables. Elle devra être ouverte aux acteurs des filières et à la société civile (syndicats, association de consommateurs, associations de parents d’élèves, associations environnementales, etc.).

     

 

Source : pactebio2017.com et consoglobe.com

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