La tête de l’Agence de protection de l’environnement de Donald Trump est un lobbyiste climatosceptique

Myron Ebell promeut les énergies fossiles pour favoriser la croissance. Il a été nommé à la tête de l’Agence de protection de l’environnement pendant la période de transition.

Les scientifiques le connaissent comme le loup blanc. Cela fait plus de vingt ans que Myron Ebell fait profession de contester à Washington la réalité de l’influence des hommes sur le réchauffement climatique. Avec une stratégie délibérée : introduire le doute par tous les moyens dans l’opinion, contre le consensus de la communauté des chercheurs, pour que perdure, au profit des industriels du pétrole et du charbon, un débat aujourd’hui tranché.

Lobbyiste chevronné


Ce sexagénaire travaille pour le think tank Competitive Enterprise Institute (CEI), souvent défini comme « libertarien ». Ce courant de pensée prône une diminution des réglementations et du périmètre de l’État au profit de la liberté des individus. Le CEI, financé par des fonds privés, est surtout considéré comme un puissant lobby au service des industriels. Il est réputé proche des frères Koch, milliardaires qui ont bâti leur fortune dans le pétrole, le charbon, la finance et la chimie.

Fossoyeur attitré


En confiant la réflexion sur l’avenir de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) à Myron Ebell, Donald Trump semble vouloir mettre en musique ce qu’il a promis avant d’être élu : une mise en pièces de cette institution. Myron Ebell, en 2015, a violemment combattu les accords de Paris qui ont conclu la COP21. Sa ligne ? Il faut « libérer » toutes les énergies fossiles, pour favoriser la croissance.

Défenseur du tabac


Expert ès manipulations de l’opinion, Myron Ebell a mis son talent dans les années 1990 au service de l’industrie du tabac. Son plan : tenter d’occulter le débat sur sa dangerosité en défendant la liberté individuelle et en mettant l’accent sur une supposée partialité de l’État, dont le principal but serait d’augmenter les taxes sur les cigarettes pour renflouer ses caisses.
Il a aussi combattu, sur un autre front, la loi de protection des espèces animales en voie de disparition.


Source : lemonde.fr

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