Vétéran d’Afghanistan et instructrice de tir, Kinessa s’est donné pour mission de traquer elle-même les braconniers en Afrique.
Kinessa Johnson : Vétéran d’Afghanistan et contre le braconnage

L’Américaine qui traque les braconniers en Afrique est en train de faire le buzz sur internet, à tort ou à raison. Ancien membre de l’U.S Army, Kinessa Johnson tente de protéger les animaux sauvages d’Afrique comme les éléphants, les rhinocéros, ou encore les tigres, arme au poing…

Vétéran d’Afghanistan et instructrice de tir, Kinessa s’est donné pour mission de traquer elle-même les braconniers en Afrique. C’est à son retour aux États-Unis que l’Américaine a intégré la Vetpaw (Veterans Empowered To Protect African Wildlife), une ONG bien surprenante. L’association recrute, en effet, d’anciens militaires américains afin de lutter contre le braconnage de manière musclée.

Envoyés en Afrique, ces ex-soldats aident les gardes à protéger les réserves et les parcs naturels contre les braconniers. Forts de leur expérience, les vétérans américains forment également les rangers anti-braconnage africains. À ce jour, le braconnage en Afrique représenterait une véritable mafia internationale dont les membres potentiellement armés sont dangereux pour les animaux, comme pour les touristes et les populations locales.

Les méthodes de l’ONG peuvent être naturellement critiquées. Aveu d’échec des politiques locales et des associations de proximité, ce sont des méthodes militaires radicales qui sont désormais pratiquées.

Pas de tribunal en pleine nature où ce sont visiblement les armes qui veulent faire justice. Une méthode « à l’américaine » dont l’efficacité sera jugée à long terme.

Comment en est-on arrivé à devoir protéger les espèces de façon militaire ?

Loin de faire l’apologie du militarisme, rappelons que le braconnage est un véritable fléau en Afrique, et que ce dernier est de plus en plus effectif. Alors que les associations luttent depuis plusieurs années pour limiter le braconnage, celui-ci à tendance à s’accélérer alors que la valeur des animaux rares (peaux, cornes…) explose. L’ivoire brut est coté à 1 800 euros du kilo. La valeur annuelle totale du trafic mondial d’animaux frôle les 16 milliards d’euros selon le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW).

Les gardes et populations locales sont dépassés par les événements, et ce business est actuellement en train de décimer éléphants et autres rhinocéros. Le braconnage est un commerce pourtant parfaitement illégal qui met an péril la survie de nombreuses espèces qautant ue le développement de l’économie locale.

On estime que les éléphants et les rhinocéros pourraient avoir disparu d’ici quelques années si rien n’est fait. Ces deux espèces sont chassées pour leurs défenses et leurs cornes, parfois retirées à vif. Les cornes de rhinocéros n’ont aucune vertu médicinale, mais continuent d’être exploitées principalement par le marché chinois. Les défenses d’éléphant, elles, sont utilisées pour l’ivoire (bijoux, œuvres,..).

Tigres, lions ou encore pangolins (petit mammifère moins connu, mais très menacé) sont également menacés par le braconnage.

Dans un article de Green et vert paru le 31 mars dernier, on peut lire :

« Le braconnage et le commerce d’espèces protégées ont atteint des niveaux sans précédent. Il est clair que si nous ne mettons pas en place une action décisive pour combattre le trafic de ces animaux sauvages, la capacité de nombreuses espèces emblématiques à survivre sera gravement compromise, leur extinction de notre vivant va devenir une réelle possibilité, selon Seretse Ian Khama, le président botswanais. »

La barbarie contre la barbarie ?

L’Humanité semble toujours bien peu évoluée quand elle cède aux solutions les plus violentes et radicales. Cependant, selon Vetpaw, cette militarisation contre le braconnage doit avant tout être préventive.

De son côté, Kinessa Johnson se défend d’être une « tueuse de braconniers » et rappelle que le but premier de l’ONG est de protéger « les ressources les plus précieuses de notre planète : la faune ». Elle rappelle également que les vétérans travaillent toujours côte à côte avec les rangers des parcs naturels. Kenissa mentionne aussi qu’elle n’est intervenue qu’une seule et unique fois en Afghanistan parce qu’elle avait été enrôlée.

Source : mrmondialisation.org

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