Bangkok (Thaïlande), le 20 septembre. Les manifestants ont mimé leur mort près du ministère de l’environnement./REUTERS/Soe Zeya Tun
La journée de vendredi va donner à New York le coup d'envoi de deux semaines d'actions, avec notamment samedi le premier sommet de la jeunesse sur le climat organisé par l'ONU. Outre Greta Thunberg, 500 jeunes sud-américains, européens, asiatiques et africains sont attendus.
Et vendredi 27 septembre, pendant l'Assemblée générale de l'ONU, aura lieu une autre grève mondiale coordonnée.
Manifestation aussi chez Amazon
Le mouvement commence également à toucher certaines entreprises. A travers le monde, plusieurs sociétés ont ainsi décidé de s'associer à ces mobilisations des 20 et 27 septembre.
L'Américain Patagonia, par exemple, a largement rendu publique sa décision de laisser fermer ses 107 magasins ces deux jours, « pour encourager ses employés et clients à participer à la Grève pour le Climat ». SodaStream, entreprise israélienne rachetée en août 2018 par l'Américain Pepsico, a aussi décrété « la fermeture de ses activités mondiales de commerce électronique et de son siège social » vendredi.
En Allemagne, 2400 entreprises se sont rassemblées sous la bannière « Unternhemen for Future », les entrepreneurs pour l'avenir, et un collectif a incité les employés d'entreprises comme Zalando, Delivery Hero ou Flixbus à manifester en costume en guise de « signe distinctif ». Les supermarchés bio Alnatura, très populaires en Allemagne, fonctionneront quant à eux en effectifs réduits.
Les entreprises sont soumises à une « pression » émanant « à la fois du citoyen, qui n'a jamais été aussi préoccupé par les questions environnementales, et à la fois du consommateur », qui « demande aux entreprises de prendre leurs responsabilités dans un écosystème plus large », observe Guénaëlle Gault, directrice générale de l'Observatoire société et consommation (ObSoCo).
Sommet de l'Onu lundi prochain
Même les employés peuvent réclamer des évolutions à leurs entreprises : environ 1 500 salariés d'Amazon ont prévu de manifester vendredi, expliquant que leur entreprise, récemment stigmatisée par l'ONG Greenpeace pour son bilan d'émissions de gaz à effet de serre, devait « montrer un véritable leadership sur la question du climat ».
En écho, Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon et l'homme le plus riche du monde, a promis jeudi de contribuer à aider à remplir avec 10 ans d'avance les engagements climatiques de l'accord de Paris.
Un sommet spécial climat est prévu lundi prochain à l'ONU, avec une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement, dont Emmanuel Macron et Angela Merkel.