Greenwashing : une ONG s’attaque à plusieurs marques célèbres
Seulement, voilà, certaines de ces marques tromperaient leur monde en usant de stratégies relevant du greenwashing. Une ONG britannique vient de pointer du doigt une dizaine de multinationales qui ont recours à ces pratiques.
Une image trompeuse de responsabilité écologique
Depuis quelques années, de nombreuses mentions apparaissent sur les emballages de produits. Citons par exemple « respectueux de l’environnement », « recyclable » ou encore, « biosourcé ». Ces promesses marketing ont pour objectif de rassurer le consommateur et de faire en sorte que celui-ci continue d’acheter les produits de ses marques préférées. Pourtant, il est parfois question de greenwashing (ou d’écoblanchiment), une pratique permettant aux marques de se donner une image trompeuse de responsabilité écologique. Parfois, certaines marques sont dénoncées. En début d’année 2022, le géant pétrolier Shell a par exemple fait l’objet d’accusations en raison des résultats très décevants de son usine de capture de CO2. Pourtant, la firme avait longtemps vanté les performances de cette même usine.
Le 30 juin 2022, un article du quotidien britannique The Guardian a quant à lui relayé un rapport de l’ONG Changing Markets Foundation. Or, le document en question a épinglé pas moins d’une dizaine de multinationales adeptes du greenwashing. Celles-ci auraient diffusé des messages publicitaires trompeurs véhiculant l’idée que la fabrication de leurs produits permet de lutter contre la pollution plastique.
Des exemples très concrets
Le rapport de Changing Markets Foundation donne plusieurs exemples très parlants. Citons notamment Skims, de Kim Kardachian, qui fabrique de soi-disant sous-vêtements compostables garantis sans plastique. Or, ces produits contiennent du polyéthylène basse densité, un plastique de type 4. Le géant du soda Coca-Cola a également été ciblé, après une campagne de communication autour ses bouteilles composées de plastique marin à hauteur de 25 %. Pourtant, Coca-Cola oublie de dire qu’il est le plus grand pollueur plastique au monde.
Changing Markets Foundation épingle aussi les sociétés Menthos (bonbons) et Tesco (supermarchés). La première communique sur des emballages en carton qui contiennent en réalité du plastique et de l’aluminium. La seconde propose à sa clientèle des emballages en plastique recyclables. En revanche, la mesure se base sur le volontariat. Le recyclage ne serait ainsi effectif que si les clients rapportent leurs sacs au magasin.
Enfin, l’ONG préconise plusieurs solutions pour en limiter la pollution plastique. Parmi ces dernières, nous retrouvons la mise en place de systèmes de recyclage en circuit fermé et de systèmes de consigne efficaces.