Au total, parmi ces plantes vasculaires, plantes à fleurs, fougères et conifères, « 15 % (742) encourent un risque de disparition », alertent les chercheurs. Concrètement, 421 espèces entrent dans la catégorie « menacée » et 321 dans celle de « quasi menacée ». Parmi ces espèces menacées, 63 sont dites endémiques, c’est-à-dire que l’on ne les trouve qu’en France métropolitaine.
Agriculture intensive et assèchement des zones humides
Un travail d’une telle ampleur est tout simplement inédit. Une première liste avait été dressée il y a une dizaine d’années, mais elle ne portait alors que sur un millier d’espèces. Les spécialistes de la nature précisent que 373 espèces (soit 7 % du total) n’ont pas encore pu être évaluées. Mais « parmi elles, certaines pourraient venir augmenter le nombre des espèces menacées ».
Cela semble une évidence, mais cette étude le souligne : ce sont « les activités humaines sont au coeur des menaces qui pèsent sur la flore ». Comme pour la faune, cette disparition de ces plantes est due non seulement à la modification des habitats naturels avec l’assèchement des zones humides et, l’urbanisation, mais aussi à la disparition des petites structures agricoles et du pastoralisme au profit d’une agriculture intensive.