Après le succès de la COP21 à Paris en décembre 2015, l’année 2016 pouvait débuter sous les meilleurs auspices.
Bilan 2016,  temps rude pour le climat mondiale

Après le succès de la COP21 à Paris en décembre 2015, l’année 2016 pouvait débuter sous les meilleurs auspices. C’était sans compter la hausse des températures – 2016 est l’année la plus chaude jamais enregistrée – et l’élection de Donald Trump, un climat- sceptique à la Maison-Blanche, qui menace de revenir sur l’Accord de Paris sur le climat. Retour sur l’année et bilan 2016 des politiques climatiques internationales.

Températures en hausse, catastrophes naturelles ou industrielles sources de pollution, 2016 a connu son lot d’événements climatiques. Sur fond de réchauffement de plus en plus avéré, le mouvement climat-sceptique que l’on croyait battu par l’Accord de Paris semble pourtant toujours faire des émules. Retour sur les douze derniers mois.

Bilan 2016 : l’entrée en vigueur rapide de l’Accord international sur le climat

La COP21 qui s’est déroulée à Paris en novembre 2015 a donné naissance à un accord historique dont la ratification s’est étalée sur presque toute l’année 2106.

 

Février

C’est en août 2015 que le président américain Barack Obama a annoncé le Clean Power Plan, un « plan pour une énergie propre », qui consiste en une série de règles et de réglementations environnementales imposant aux centrales une baisse de 32 % de leurs émissions de carbone en 2030 (par rapport à 2005). Barack Obama vise spécifiquement à travers ce texte les centrales à charbon, dans le but de fermer un tiers d’entre elles.

Le 10 février, la mise en oeuvre de cette législation est suspendue, après que plusieurs États, dont le charbon est la première source d’énergie, aient saisi la Cour suprême. Une décision prise par cinq juges conservateurs qui siègent au sein de la plus haute instance judiciaire du pays.

Avril

Le 22 avril, 174 pays et l’Union européenne signent l’Accord sur le climat au siège des Nations Unies à New York. Pour quinze d’entre eux alors, le texte est déjà ratifié. François Hollande est le premier à signer l’accord historique qui prévoit de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2 degrés par rapport aux niveaux préindustriels. Pour entrer en vigueur, le traité devait être ratifié par au moins 55 parties représentant 55 % des émissions de gaz à effet de serre.

 

Octobre

Un an presque jour pour jour après le sommet de la COP21, le 4 octobre, le Parlement européen approuve l’Accord de Paris, et donne le feu vert à son entrée en vigueur. Jusque-là, 62 pays, dont les États-Unis, la Chine et l’Inde, ont ratifié le traité.

 

Novembre

Le 4 novembre marque l’entrée en vigueur de l’Accord sur le climat. 97 pays représentant plus de 67,5 % des émissions de gaz à effet de serre l’ont ratifié. Un jour qualifié d’ « historique pour la planète » pour l’Élysée qui salue des engagements « désormais irréversibles ».

Quelques jours après l’entrée en vigueur de l’accord, le 7 novembre, la COP22 s’ouvre à Marrakech, au Maroc. Le but de la conférence - un COP de transition- est de concrétiser les engagements pris par la communauté internationale pour lutter contre le réchauffement climatique.

Coup de chaud en pleine COP22 à Marrakech : le 8 novembre, le climat-sceptique Donald Trump est élu 45e président des États-Unis. Favorable à un allègement de la législation en matière de protection de l’environnement, le magnat de l’immobilier a d’ores et déjà annoncé qu’il annulerait la participation des États-Unis à l’Accord de Paris, avant de préciser plus tard au New York Times qu’il restait « ouvert à la question ».

Pendant sa campagne, Donald Trump a par ailleurs promis d’abandonner le Clean Power Plan de Barack Obama, et de relancer la production de charbon dans les États désindustrialisés afin de créer de l’emploi.

Les négociations s’achèvent le 18 novembre et aboutissent à un texte qui appelle à un « engagement politique maximal » et à des financements accrus pour soutenir les mesures en ce sens. Le calendrier est serré : les délégués se donnent jusqu’à 2018 pour définir les règles d’application de l’accord. Les dix milliards de dollars promis en 2015 lors de la COP21 pour développer les énergies renouvelables en Afrique devraient financer une partie des projets dès 2017. La COP23 aura lieu en 2017 à Bonn, en Allemagne.

La politique climatique américaine connait des hauts, mais surtout des bas en 2016.

 

Décembre

Quelques jours après son élection, Donald Trump étoffe ses équipes, et les candidats nommés aux postes environnementaux ont de quoi inquiéter. Le 7 décembre, le président élu nomme Scott Pruitt à la tête de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), une nomination perçue comme une promesse de millions d’emplois dans le secteur énergétique.

Républicain climat-sceptique, ministre de la Justice de l’Oklahoma et proche de l’industrie des énergies fossiles, Scott Pruitt s’est battu contre les mesures réglementaires de l’administration Obama, mises en oeuvre par l’EPA (cherchez l’erreur !), concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques au charbon.

Une semaine plus tard, le 14 décembre, un autre climat-sceptique entre au gouvernement. Il s’agit de l’ancien gouverneur du Texas, Rick Perry, qui occupera le poste de secrétaire américain à l’énergie – dont il souhaitait la suppression il y a quelques années. « Un des gouverneurs les plus brillants de l’histoire moderne », selon Donald Trump, qui devra aussi bien consolider les énergies fossiles qu’assurer la sécurité nucléaire et faire avancer les innovations en matière d’énergie.

Last but not least, la nomination le même jour de Rex Tillerson au poste de secrétaire d’État (l’équivalent du ministre des Affaires étrangères). PDG d’ExxonMobil – le plus grand groupe pétrolier du monde -, le futur chef de la diplomatie américaine n’a aucune expérience en la matière. L’ONG environnementaliste 350.org dénonce depuis une nomination « inimaginable ».

Pendant ce temps… 2016, une année plus chaude que jamais

Le mois d’avril marque le douzième mois consécutif de record de chaleur, selon l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Un an de températures particulièrement élevées, qui augmente le risque que 2016 soit l’année la plus chaude, comme on peut le voir sur ce graphique publié par le journal Scientific American.

Même son de cloche en fin d’année. Dans son bilan climatique de l’automne 2016, Météo France relève « une température moyenne en France qui a dépassé la normale de 0,6 degré ». Au niveau mondial, la température a augmenté d’environ 1,2 degré depuis 160 ans, à l’époque de la Révolution industrielle.

Première victime de cette hausse des températures : l’Arctique. 2016 aura bel et bien été l’année la plus chaude depuis le début des relevés de températures dans cette région en 1900. Dans le rapport annuel publié par la NOAA, il est précisé que la température a augmenté de 3,5 degrés au-dessus de celle de 1900 pendant la période allant d’octobre 2015 à septembre 2016. C’est la troisième année consécutive que l’Arctique bat des records de chaleur, qui entraîne une fonte étendue des glaces du Groenland et des couches de neige sur le sol

Source : consoglobe.com
 

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