Un sur trois des sites naturels classés à l’Unesco est menacé par le braconnage
Selon un rapport de l’organisation indépendante de protection de l’environnement WWF, 30 % des 238 sites naturels et mixtes classés au Patrimoine mondial de l’Unesco sont menacés par le braconnage.
Les chiffres dévoilés par l’organisation WWF sont alarmants : environ 45 % des sites classés au Patrimoine mondial de l’Unesco sont victimes de braconnage ou d’exploitation forestière illégale. Or, plus d’un tiers des tigres à l’état sauvage ainsi que 40 % des éléphants d’Afrique vivent sur ces sites.
Le braconnage signalé dans au moins 43 sites du Patrimoine mondial
Selon le rapport WWF international publié le 18 avril 2017, la situation est plus que préoccupante : plus de 30 % des sites naturels et mixtes classés au Patrimoine mondial de l’Unesco sont menacés par le prélèvement illégal d’espèces menacées. En effet, 43 sont menacés de braconnage alors que les cas d’exploitation forestière illégale sont signalés pour 26 d’entre-eux. La pêche illégale est quant à elle, rapportée dans 18 des 39 sites marins et côtiers, précise le rapport. La WWF indique également que l’estimation de l’ampleur de ces activités est délicate de par leur nature illicite.
À Sumatra, 5 % des tigres du site classé de la forêt tropicale de l’île ont été tués sur la seule année 2016. En Tanzanie, la réserve de Sélous a perdu 90 % de ses éléphants depuis son inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco. L’ONG WWF sonne l’alerte : les sites classés abritent 40 % des derniers éléphants d’Afrique et un tiers des tigres sauvages.
Des conséquences écologiques mais aussi économiques
En plus de mettre en péril les espèces sauvages, le braconnage qui sévit dans les sites de l’Unesco porte préjudice à l’économie locale. En effet, il diminue l’attractivité de ces sites pour les touristes qui souhaitent venir admirer les animaux dans leur environnement naturel. WWF rappelle qu’au Belize, plus de la moitié des habitants vivent du tourisme ou de la pêche.
Le rapport souligne que le braconnage des éléphants aurait fait perdre plus de 25 millions de dollars de revenus par an à l’Afrique. Le trafic d’espèces sauvages se classe au quatrième rang mondial des commerces illicites après celui de la drogue, la contrefaçon et des êtres humains. Le commerce illégal de bois d’oeuvre est quant à lui responsable de 90 % de la déforestation dans les grands pays tropicaux.
Source : consoglobe.com