Opération de Greenpeace contre Petit navire à Mont-Saint-Aignan près de Rouen
Ce samedi, la cellule rouennaise de Greenpeace a retiré les boîtes de thon Petit navire des rayons de Carrefour Mont-Saint-Aignan. Le but : protester contre les méthodes de pêche de la marque.
Greenpeace en colère contre la marque Petit navire. En causent les méthodes de pêche de la marque jugées nocives pour la biodiversité. Depuis deux ans maintenant l'ONG fait pression sur la marque pour une pêche sans Dispositif de Concentration de Poissons (DCP). Samedi, Greenpeace a organisé une opération dans 25 villes de France. Et le Carrefour de Mont-Saint-Aignan (près de Rouen) n'a pas été épargné. Toutes les boîtes de thon de la marque ont été enlevées des rayons. Une opération menée dans le calme.
« Petit navire le bon goût du carnage » pouvait-on lire sur les t-shirts des cinq militants présents. Au rayon conserves, Benjamin se dépêche d'enlever les produits de la marque. Certains clients comme Christophe s'arrêtent, intrigués. Dans ses mains, le tract distribué par l'ONG : « Oui je soutiens la cause. Si on ne fait rien, on n'a rien non plus. Moi c'est le genre d'opération qui peut avoir un impact sur moi et ne plus me faire acheter cette marque de thon. »
Aucun vigile ne vient stopper l'opération. En 15 minutes les rayons sont vidés dans trois caddies pleins à ras bord. Denise n'a plus qu'à coller l'affiche : « J'accroche une affiche disant : "Les poissons disparaissent, Petit navire aussi." Tant que Petit Navire videra les océans, Greenpeace videra ses rayons. »
Direction ensuite l'accueil pour tenter de voir le directeur. Élisa Perroux, une des membres de Greenpeace : « On va laisser les caddies ici. Si on rencontre le directeur et qu'il s'engage à nos côtés, on reviendra les ranger ce soir. »
Finalement, un des cadres du magasin vient au rendez-vous. L'échange se passe dans le calme. Il prend la lettre tendue par l'ONG, promet de la remettre à la direction. Il comprend l'initiative, mais refuse de laisser les rayons vides. Refus également de laisser l'ONG revenir en fin de journée pour remettre les boîtes en place.
« Petit Navire, le bon goût du carnage »
Malgré cela, bilan plutôt positif pour Élisa Perroux : « Ils sont arrivés un peu remontés, puis finalement suite aux explications ils se sont apaisés et ils ont semblé comprendre. On aura mis la pression qu'il fallait, pour nous c'est satisfaisant. » Elle ajoute : « Petit Navire reste sourd aux demandes de Greenpeace qui consistent à adopter des méthodes de pêche durables. Ce qui n'est pas le cas actuellement. Pratiquement la totalité des boîtes de thon Petit Navire proviennent d'une pêche destructrice, des prises d'espèces protégées comme le requin soyeux. De plus, ça ne cible pas les thons qui sont arrivés à l'âge adulte. Notre objectif n'est pas de pénaliser telle ou telle enseigne de supermarchés, mais bien de faire pression sur Petit Navire pour que la marque adopte d'autres méthodes. »
Mais l'opération marathon n'est pas terminée pour les militants. Après Carrefour, c'est au tour du super U des Coquets de Mont-Saint-Aignan.
Source : francebleu.fr