À partir du 1er janvier 2019, les véhicules utilitaires légers et les poids lourds à vignette Crit'air 4 ou 5, ou sans vignette, n’auront plus le droit de circuler dans une zone délimitée par le périphérique, englobant Lyon, Villeurbanne et une partie de Caluire, Bron et Vénissieux (voir carte ci-dessus). Pendant un an, la transition se fera de manière pédagogique avec affiches et signalétique. Les premières amendes n’arriveront qu’en 2020. Pour la métropole de Lyon, “les véhicules utilitaires légers et les poids-lourds les plus anciens sont responsables de 51 % des émissions routières de NO2 pour seulement 25 % des kilomètres parcourus sur le territoire métropolitain”. De même, ils rejettent 42 % des particules fines.
L’objectif affiché est de réduire de moitié le nombre de personnes surexposées au dioxyde d’azote, de 16 000 à 8 000. À partir de 2021, les véhicules utilitaires légers et les poids lourds à vignette Crit'Air 3 seront concernés à leur tour par cette interdiction de circuler dans la ZFE lyonnaise. Pour l’instant, ces décisions ne toucheront pas les véhicules des particuliers. Un débat autour de la question pourrait s’ouvrir en 2021, après les élections municipales, confiait David Kimelfeld en marge de la présentation. Durant cette dernière, le président de la métropole a également milité devant la ministre des Transports pour “plus de souplesse”. “Il faut qu’on puisse avoir plusieurs zones sur un territoire et être assez réactif en fonction des situations”, estime-t-il. Le cadre légal étant désormais posé, qui osera aborder la question aux municipales ? Si certains pensent que de telles mesures pourraient agir comme un repoussoir, l’inaction climatique pourrait devenir d’ici à 2020 un risque électoral non négligeable...