Interview de Flo Delorbe, écrivain
Comment les élections européennes peuvent-elles influencer les politiques environnementales au niveau national et international ?
Le seul moyen d’avoir des politiques sérieuses au niveau économique, politique, social ou environnemental c’est de sortir de cette Union européenne. Le « machin » comme l’appelait de Gaulle est devenu une chimère bureaucratique qui ne sert nullement l’intérêt de peuples ou des nations, mais ne fait que protéger les intérêts des lobbys, des multinationales et des Yankees.
Quels sont les enjeux environnementaux majeurs que l'Union européenne doit aborder dans les prochaines années, et comment les candidats aux élections européennes peuvent-ils contribuer à résoudre ces problèmes ?
Comme dit précédemment, la panacée ne viendra jamais de cette union antidémocratique. Les candidats aux élections européennes n’ont quasiment aucun pouvoir car ils sont tous inféodés aux lobbys. Il faut savoir qu’il y a plus de lobbys à Bruxelles qu’à Washington, cela veut tout dire. Le seul moyen pour que les citoyens européens puissent promouvoir une certaine politique est de retrouver une once de souveraineté. Il n’y a que deux partis en France qui officiellement proposent une sortie de l’UE, c’est l’UPR de François Asselineau et les Patriotes de Florian Philippot. Bien qu’ils soient encore des micro partis et assez peu connus, leurs idées ont le vent en poupe car de nombreux citoyens voient bien que le centre névralgique de nos problèmes actuels est à Bruxelles.
Quel rôle les citoyens européens peuvent-ils jouer pour promouvoir des politiques environnementales plus durables au niveau européen, en dehors du processus électoral ?
En dehors de quelques manifestations sporadiques, les citoyens ne peuvent pas grand-chose pour changer les politiques environnementales. Le seul vrai pouvoir qui leur reste est celui du porte-monnaie, en achetant de manière responsable, c’est-à-dire des produits locaux, Bio ou français, ils influencent la production et donc le marché dans son ensemble.
Comment les partis politiques et les candidats aux élections européennes peuvent-ils intégrer des préoccupations environnementales dans leur programme politique, et comment les électeurs peuvent-ils évaluer leur engagement envers ces questions ?
On en revient toujours à la même logique, si Bruxelles est contrôlé par les lobbys donc les multinationales, il est impossible de mettre en place des politiques environnementales qui iraient à l’encontre de leurs intérêts. On sait tous que les grands groupes, contrôlés par les actionnaires pensent d’abord aux profits et non pas à l’environnement. Avec leurs millions ils arrosent les candidats politiques et financent leurs campagnes électorales. C’est la perversité du système démocratique, qui par l’argent permet à ceux qui le possèdent de se maintenir au sommet de la pyramide, et ce peu importe l’élu qui in fine, travaillera toujours pour eux.
Enfin, quelles actions concrètes les citoyens peuvent-ils entreprendre pour promouvoir des politiques environnementales plus solides après les élections européennes, quel que soit le résultat du scrutin ?
Le résultat du scrutin ne changera fondamentalement rien, la France est embourbée dans une crise économique programmée dont les racines sont à chercher dans l’appartenance à l’UE. Dans un tel contexte il faut admettre que les Français sont plus préoccupés par leur survie économique, soit comment finir le mois que les questions environnementales. Les préoccupations environnementales sont en quelque sorte un luxe pour beaucoup, qui sont plus dans la difficulté de la réalité quotidienne que de se poser des questions sur des sujets qu’ils semblent ne pas pouvoir influencer. Quand on voit par exemple comment les coûts de l’électricité ont explosé ces dernières années alors que la France produisait la moins chère au monde il y a 20 ans, on peut comprendre pourquoi les Français ne voient pas cette transition écologique d’un bon œil.