Interview d'Anas Seko, activiste écologiste
Cette interview a été réalisée par Brice Garreau
Le réchauffement climatique est-il une réalité ? Si la réponse est « oui », les activités politiques et médiatiques sont-elles suffisantes pour faire face à cette (méga) menace ?
Oui le réchauffement climatique est une réalité. Les activités politiques et les médias, s'ils sont bien dirigés peuvent provoquer un changement. La mauvaise propagande et la mauvaise volonté politique n'aideront jamais à faire face à la menace climatique. Mais pas que, il faudrait aussi une prise de conscience écocitoyenne des populations pour accompagner les politiques environnementales. Dans ce sens, les médias jouent un grand rôle d'information et de communication. Car le préalable à l'action demeure bien la compréhension.
Gouvernements, entreprises, capitalistes… À qui profite la situation actuelle et/ou l’inaction climatique ?
L'inaction climatique profite au trio que vous venez de citer. Gouvernement, entreprise et capitaliste. Tout est une question d'intérêt. À la COP 27, était absent par exemple le président Chinois et Russe. Quel intérêt ont-ils à venir s'ils sont les plus grands exploitants d'énergies fossiles ? À cette même COP il y a avait près de 600 lobbys fossiles, financés par qui selon vous ? Plus d'argent et de pouvoir sur le dos de l'avenir de l'humanité, les entreprises de combustibles fossiles et les plus grands pollueurs du monde n'ont aucun amour pour la planète ni pour les générations futures. Pourtant, il est possible de changer nos modes de production et de consommation, et d'enclencher une transition énergétique vers les énergies renouvelables.
Quelles sont vos solutions concrètes pour agir contre le réchauffement climatique ? Comment priorisez-vous ?
Pour agir contre l'élévation de la température, nous devons simplement atténuer les émissions de gaz à effet de serre, notamment du CO2. Et pour cela, il faut une transition énergétique, des énergies fossiles vers les énergies renouvelables. Mettre fin au trio gaz charbon et pétrole, et donc changer nos modes de production, vers des modes de production et de consommation durable.
