La journée mondiale de la santé est consacrée à l'éducation et à la sensibilisation du public envers les questions de santé mentale. Cette journée a été célébrée pour la première fois en 1992.
Toutes les 40 secondes, une personne met fin à ses jours
Le thème retenu pour cette journée en 2019 est la prévention du suicide.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), chaque année, près de 800 000 personnes mettent fin à leurs jours et d’autres, plus nombreuses encore, font une tentative de suicide. Chaque suicide est une tragédie qui frappe une famille, une communauté ou un pays tout entier et qui a des effets durables sur l’entourage. Le suicide touche des personnes de tous âges et est la deuxième cause de décès dans le monde parmi les 15-29 ans.
Suicide : qu’est-ce que c’est ?
Le suicide, c'est l'acte de mettre fin à ses jours. Les troubles mentaux (dépression, troubles de la personnalité, dépendance à l’alcool ou schizophrénie, par exemple), certaines maladies physiques comme les troubles neurologiques, le cancer et l’infection à VIH sont des facteurs de risques du suicide. Il existe des stratégies et des interventions efficaces pour prévenir le suicide.
Principaux faits
- Près de 800 000 personnes se suicident chaque année.
- Pour chaque suicide, on dénombre de nombreuses autres tentatives de suicide chaque année. Une tentative de suicide est le principal facteur de risque de suicide ultérieur dans la population générale.
- Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-29 ans.
- 79% des suicides surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.
- L’ingestion de pesticides, la pendaison et les armes à feu sont parmi les méthodes de suicide les plus répandues dans le monde.
Dépression et suicide
Selon depression.ooreka.fr, le suicide est la première cause de mortalité chez les 15-34 ans.
La dépression peut s'accompagner de conséquences graves :
- dépression au travail,
- problèmes de couple,
- problèmes de sommeil,
- addictions et alcool,
- suicide, etc.
La personne dépressive considère le suicide comme le seul choix possible, celui qui permettra de ne plus se sentir comme un fardeau pour ses proches et pour la société.
Le réchauffement climatique fait peser sur la santé mentale !
Le réchauffement climatique, par exemple, ne nuit pas seulement à notre santé physique : la fréquence des troubles mentaux est aggravée par la hausse des températures. Dans l’article publié le 09 octobre 2018 par Nelly Lesage sur le site numerama.com, des chercheurs du MIT Media Lab, du centre médical Bedford Affairs et du Laureate Institute for Brain Research sont parvenus à cette conclusion : « le changement climatique risque de nuire à une bonne santé mentale — un aspect essentiel de la santé humaine ».
Si les conditions climatiques se dégradent, nous pourrions avoir davantage de troubles mentaux.
Alors que l’ONU vient de souligner qu’un demi-degré supplémentaire risque d’être fatal à l’humanité, ces quatre universitaires se sont penchés sur les risques que le réchauffement climatique fait peser sur la santé mentale des êtres humains. Ils affirment qu’une exposition à des températures élevées, même de court terme, ainsi qu’à des cyclones tropicaux peut dégrader notre santé mentale.
« Si nous ne pouvons pas contrôler la hausse de la température mondiale à plus de 2°C, les impacts sur le bien-être humain et sur la santé mentale, pourraient être catastrophiques », assure Nick Obravich du MIT Media Lab et l’un des auteurs de l’étude à Inverse.
Et la pollution aussi…
La pollution agit de façon négative sur notre équilibre mental. Elle génère des troubles de l'humeur, du stress et de l'anxiété. Martina Benazzi, psychologue clinicienne psychothérapeute à l'aide sociale à l'enfance en Seine-Saint-Denis, précise : « Certaines études nous montrent une corrélation positive entre agents polluants et troubles psychologiques, mais il y a également d'autres facteurs environnementaux (style de vie, statut socio-économique, etc.) qui peuvent jouer dans le déclenchement de ces maladies. »
Pollution de l’air et dépression
La pollution de l’air provoque des difficultés respiratoires, des allergies, de l’asthme et, à plus long terme, des maladies respiratoires et cardiovasculaires. Mais elle pourrait aussi être responsable de la dépression ainsi que de troubles du comportement chez les jeunes.
Une étude anglo-américaine menée par la psychopathologiste Helen L. Fisher du King’College of London et publiée dans la revue Psychiatry Research conclut à un lien biologique probable entre pollution de l’air et dépression, en particulier chez les jeunes dont le cerveau est en cours de développement.
Les chercheurs ont sélectionné 284 jeunes Londoniens qu’ils ont suivis durant cinq ans, de l’âge de 12 à 18 ans. En parallèle, ils ont mesuré la quantité de deux polluants dans l’air de la capitale britannique : les particules fines dites PM 2,5 (de diamètre inférieur à 2,5 micromètres) et le dioxyde d’azote (NO₂), émis en majorité par les moteurs à combustion des véhicules.
Suicide : quel rôle pour l'environnement ?
La nature est capable de réduire les symptômes dépressifs et de booster la confiance en soi ! Paul Farmer, directeur général de Mind (association britannique pour les problèmes de santé mentale), estime que l'écothérapie devrait être considérée comme une option de traitement.
9 raisons de se mettre au vert
Les espaces verts et les promenades en pleine nature :
- diminuent le stress,
- boostent la confiance en soi,
- améliorent les relations sociales (entre voisins, au travail, etc.),
- diminuent l’agressivité, la violence domestique,
- rendent plus humaniste et moins égocentrique,
- augmentent la concentration des enfants,
- améliorent notre concentration,
- procurent une sensation de bien-être, de complétude,
- apprennent le lâcher-prise (c’est la nature qui commande).