JO Paris 2024 : ce que l'on sait de la qualité de la Seine à un mois des Jeux
À seulement un peu plus d'un mois des Jeux olympiques de Paris 2024, la Seine est toujours trop polluée selon les derniers prélèvements de qualité effectués ces derniers jours. Cela pose de nombreuses questions sur la tenue des épreuves qui doivent avoir lieu dans le fleuve.
La météo est en partie à l'origine de cette pollution : tout est suspendu à la pluie. Les fortes précipitations qu'a connues la France ces derniers mois ont en effet des conséquences sur la pollution de l'eau. Elles font d'abord déborder les réseaux d'eaux usées qui viennent notamment de nos toilettes. Ces eaux usées vont alors se mêler aux réseaux d'eau de pluie et se déverser sans être traitées dans le fleuve.
Autre conséquence de ces averses : elles accélèrent le débit de la Seine, ce qui fait peser un risque de pollution. "Vous avez beaucoup de charriage de matériaux venant de l'amont. Et là-dedans, vous avez des polluants", explique Michel Riottot, président d'honneur de France Nature Environnement et ancien directeur de recherches au CNRS. "On est complètement dépendants de la météo".
"Pour les Jeux olympiques, il suffit que ce soit bon la vieille et que le jour il n'y ait pas d'orage. Cela ira très bien", assure-t-il néanmoins. Mais impossible, donc, de prévoir précisément les pluies la veille des épreuves organisées fin juillet et début août. Pour limiter les risques, la ville de Paris a ainsi inauguré ces derniers mois des bassins de rétention censés limiter le déversement des eaux usées.