Une journée complète sous le signe de la biodiversité à Castelnaudary
Castelnaudary a accueillé la 9e journée nationale de la Biodiversité le jeudi 5 octobre, sur le thème : « La biodiversité des variétés de légumes au service de la santé et du goût ».
Si le principe de cette journée nationale n’est pas une première, le thème, lui, l’est. « Cette journée nationale est organisée par le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences), avec des partenaires : l’UFS (Union française des semenciers), la Fnams (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences), la maison de la semence et la ville de Castelnaudary », présente Jean-Pierre Alaux, président de section potagère du Gnis et de la Maison de la semence, initiateur et organisateur de cet événement.
À la Halle aux grains de Castelnaudary, on parlera ainsi semences potagères, légumes, autour de plusieurs rapports qui font état des bienfaits de la consommation de crucifères, notamment en matière de prévention du cancer.
« L’objectif de cette journée est de montrer toute la diversité des potagères et croiser cette diversité au niveau des légumes ; nous répondons aux besoins nutritionnels. Pour en parler, nous allons faire appel à des professionnels de la santé : nutritionnistes, médecins, des semenciers, un sélectionneur et un maraîcher », précise Guillaume Petit-Blanc, du Gnis. « Et un ingénieur de l’Inra qui est à l’Académie de l’agriculture », ajoute Jean-François Monod, producteur. « Il ne faut pas oublier le goût », abonde Gérard Crouau, délégué régional Sud-Ouest. « Nous allons aussi présenter tout le goût que les semenciers mettent à la disposition du grand public ». Goût encore… « Une blogueuse culinaire interviendra en direct, lors du débat, relayé sur Facebook live », confie Jean-François Monod.
Renouvellement permanent des variétés
« Si des variétés ne sont plus utilisées aujourd’hui, il en existe des nouvelles qui ont été créées. On a un renouvellement de variétés permanent », relève Grégoire de La Roussière, producteur. « La recherche va vers la considération du goût et de la santé ; les agriculteurs vont utiliser ces variétés créées pour le goût, la diversité et la santé, afin que le consommateur ait un choix intéressant et que ce soit bon pour lui », relève J.- F. Monod.
« La recherche permet aussi de s’adapter aux conditions climatiques et répondre aux besoins alimentaires mondiaux croissants. On pourra faire face à ces défis avec de vieilles variétés », intervient M. Crouau. « Les gens n’imaginent pas que derrière les légumes qu’ils achètent, il y a, en amont, toute une recherche variétale qui dure des années. Ce qui est vendu en variétés anciennes est à la marge », souligne M. Alaux. « Et si l’on peut manger certains légumes toute l’année, c’est bien grâce à la recherche variétale aussi, qui répond par là à la demande ». « Il ne faut pas croire que la création de nouvelles variétés est là pour enrichir les lobbys des semenciers et autre grosses multinationales », intervient Pierre Montiel, président départemental de la filière « maïs semences ».
« La recherche génétique d’après-guerre répondait au besoin de nourrir tout le monde », rappelle Joël Garaud, de Béjo semences. C’est de tout cela dont on a débattu à Castelnaudary, à partir de 9 h, le jeudi.