Une consommation excessive de poisson liée à un risque accru de cancer de la peau, selon une étude
Le poisson est une nourriture délicieuse dont la consommation est largement recommandée et appréciée, notamment dans de nombreux régimes alimentaires actuellement très populaires. Mais il se pourrait que manger du poisson ne soit pas aussi sain qu’on le pense, puisqu’une étude a lié cela au cancer de la peau.
UNE DÉCOUVERTE INQUIÉTANTE
Le poisson est une source de nourriture qui gagne de plus en plus d’adeptes, notamment grâce à la popularité de certains régimes alimentaires, comme le régime nordique et le régime méditerranéen. Dans ces régimes, les poissons sont notamment d’excellentes alternatives à la consommation de viande rouge, offrant potentiellement un large éventail d’avantages pour la santé, dans la mesure où le poisson est très riche en nutriments, comme les vitamines, les minéraux et les acides gras.
Mais il semblerait que manger régulièrement du poisson ne soit pas aussi bénéfique pour la santé qu’on le pense. Selon une nouvelle étude réalisée par les chercheurs de l’université Brown et du National Cancer Institute des États-Unis, consommer seulement deux portions de poisson par semaine est lié au cancer de la peau. Les résultats de l’étude ont de quoi étonner, puisque manger du poisson est généralement conseillé pour prévenir certaines formes de cancer. De plus, les mélanomes sont plus logiquement liés à des facteurs de risque comme l’exposition au soleil ou des antécédents génétiques.
UN PROBLÈME QUI POURRAIT ÊTRE ATTRIBUÉ À CERTAINS CONTAMINANTS INGÉRÉS PAR LES POISSONS
Quoi qu’il en soit, un lien a bel et bien été établi entre le cancer de la peau et la consommation de poisson, et d’autres études seront nécessaires pour en savoir plus sur le sujet. Il est en effet important de savoir que l’étude n’établit pas la cause de ce lien étrange. Les chercheurs ont cependant quelques théories sur le sujet. « Nous supposons que nos découvertes pourraient éventuellement être attribuées à des contaminants dans les poissons, tels que les biphényles polychlorés, les dioxines, l’arsenic et le mercure », a notamment déclaré Eunyoung Cho, auteure principale de l’étude, dans un communiqué.
Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont mené l’enquête auprès de 491 367 Américains âgés de 50 à 71 ans sur une durée de plus de 15 ans. Ils ont notamment évalué combien d’entre eux ont développé un mélanome, une forme agressive de cancer de la peau. Les données obtenues sur le mélanome ont été croisées avec les données sur la consommation de poisson des participants à l’étude. Les résultats de l’étude publiée dans la revue Cancer Causes & Control ont révélé que les personnes qui consomment plus de poisson sont effectivement plus à risque de développer un mélanome.
Plus précisément, les personnes dont la consommation quotidienne de poisson était de 42,8 grammes (soit environ 300 grammes par semaine) présentaient un risque 22 % plus élevé de mélanome que celles qui n’en consommaient que 3,2 grammes par jour. Les résultats ont également révélé que ceux qui mangeaient plus de poisson étaient 28 % plus susceptibles de développer des cellules anormales dans la couche externe de la peau, connue sous le nom de mélanome in situ. Face à ces résultats inquiétants, les chercheurs ont tenu à préciser que cela ne réduisait en rien les avantages de la consommation de poisson pour la santé.