Un nouveau vélo qui purifie l'air
La solution à la pollution endémique résiderait-elle dans l'utilisation des vélos en libre-service ? Deux entreprises vont équiper les millions de vélos chinois de filtres à air.
Si l’on pense aux rues de Pékin, si on les aperçoit à la télévision ou dans un film récent, on visualise immédiatement l’épais nuage de pollution qui plane constamment au-dessus de la ville, forçant les Chinois à se munir de masques pour filtrer l’air. Mais les cyclistes chinois pourraient bientôt se permettre d’abandonner cet attirail anti-pollution, grâce à un nouveau genre de vélo écolo.
La firme allemande Studio Roosegaarde, spécialisée dans l’invention de projets artistiques et technologiques innovants, a lancé un partenariat avec la start-up chinoise Ofo, qui propose en Chine des vélos en libre-service, à la manière de nos Vélib’. Ce nouveau vélo aura la capacité de collecter l’air environnant, le purifier, avant de le relâcher autour du cycliste. Plutôt classe.
Daan Roosegaarde, patron du studio éponyme, a affirmé au site Quartz que le "vélo sans pollution" (Smog free bicycles)serait en circulation dès la fin de l’année 2017. En 2016, il avait dévoilé sa "tour sans pollution" à Pékin. Celle-ci traite 30 000 mètres cubes d’air chaque heure, collectant plus de 75 % de la pollution dans l’air environnant.
Ofo, la start-up chinoise basée à Pékin, possède environ 6, 5 millions de vélos dans plus de 150 villes chinoises. Trois millions de personnes utilisent chaque jour ses vélos en libre-service. L’utilisation de "vélos sans pollution" pourrait donc avoir un impact conséquent sur la qualité de l’air dans de nombreuses villes chinoises. "Nous sommes ambitieux. Ce projet n’est pas fait pour être ponctuel, pour être artistique", explique Daan Rossegaarde. "Nous pensons qu’avec ces millions et millions de vélos, nous pouvons avoir un véritable impact sur la qualité de l’air."