Pékin exhorte Paris à pousser l’UE à trouver une solution pour l’industrie des véhicules électriques
Lors d'une réunion avec la ministre déléguée auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée du Commerce extérieur et des Français de l'étranger, Sophie Primas à Shanghai dimanche, Wang Wentao a réaffirmé que l'enquête de l'Union européenne sur les véhicules électriques chinois était une préoccupation majeure et avait «sérieusement entravé» la coopération entre la Chine et l'Union européenne dans le domaine de l'industrie automobile.
En effet, l'année dernière, l'UE a lancé une enquête antisubventions sur les importations de véhicules électriques à batterie fabriqués en Chine et institué, en octobre dernier, des droits compensateurs définitifs sur ces véhicules pendant cinq ans. La Chine avait ensuite contre-attaqué en lançant une enquête antidumping sur la viande de porc ainsi que les produits laitiers européens et imposé des mesures temporaires.
Le bras de fer franco-chinois
Sophie Primas est en visite à Shanghai pour trois jours, afin notamment de contester ces droits de douane imposés par la Chine sur le brandy, que Paris qualifie de politiques et d'injustifiés.
M. Wang a déclaré à Primas que les enquêtes de la Chine sur les recours commerciaux concernant le brandy, le porc et les produits laitiers de l'UE étaient conformes aux demandes de l'industrie nationale et aux règles de l'Organisation mondiale du commerce, «contrairement à l'UE» qui s'est montrée « irréfléchie » en lançant son enquête sur les droits de douane.
«La Chine continuera à mener des enquêtes dans le strict respect de la loi, à sauvegarder les droits légitimes des entreprises des États membres de l'UE, y compris la France, et à prendre des décisions basées sur des faits et des preuves», a déclaré M. Wang dans un communiqué du ministère, rapporte l'APA.