Les émissions de CO2 augmentent aujourd’hui plus rapidement qu’avant la pandémie
De nouvelles données indiquent que les émissions mondiales de gaz à effet de serre augmentent aujourd’hui beaucoup plus rapidement qu’au cours de la décennie ayant précédé la pandémie de Covid-19.
Une tendance inquiétante
Selon le dernier rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), les quantités de polluants rejetés dans l’atmosphère ont augmenté de 1,3 % pour atteindre l’équivalent de 57,1 gigatonnes de dioxyde de carbone (CO2) en 2023. Un taux de croissance annuel beaucoup plus rapide qu’entre 2010 et 2019, où il était en moyenne estimé à 0,8 % par an.
Ainsi, les émissions mondiales de gaz à effet de serre se situent désormais juste en dessous du pic de 59,1 gigatonnes atteint en 2019.
Sans surprise, les hausses les plus importantes concernent le transport routier, les infrastructures pétrolières et gazières, le secteur industriel et l’aviation (avec une augmentation spectaculaire de 19,5 % des émissions en 2023).
« Cette tendance signifie que nos chances d’éviter un changement climatique catastrophique s’amenuisent », a déclaré Inger Andersen, du PNUE, dans un communiqué.
Des dispositions actuelles bien insuffisantes
En ratifiant le traité de Paris sur le climat, les pays se sont engagés à faire leur possible pour contenir le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Mais les dispositions prises paraissent bien insuffisantes : dans l’état actuel des choses, on estime qu’il atteindrait entre 2,6 °C et 2,8 °C à l’horizon 2100.
De nouveaux plans nationaux pour le climat, détaillant les stratégies déployées au cours de la prochaine décennie pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, devront être présentés en amont de la COP30 qui se tiendra au Brésil en novembre 2025.
« Même si le monde devait dépasser les 1,5 °C de réchauffement, et les chances que cela se produise augmentent de jour en jour, il est indispensable de continuer à oeuvrer pour atteindre la neutralité carbone », a estimé Andersen.