Le plastique menace les espèces migratrices en Asie-Pacifique, selon l’Onu
Ce rapport de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, aussi appelée Convention de Bonn, se concentre sur les impacts du plastique sur les espèces d’eau douce, les espèces terrestres et les oiseaux.
Il est publié à quelques jours de l’ouverture du congrès de l’Union international pour la conservation de la nature (UICN) qui inclura une motion appelant à la fin de la pollution plastique d’ici 2030.
Comme ces espèces se déplacent dans différents environnements, dont des zones industrialisées et polluées, elles risquent plus d’être exposées fortement aux plastiques et aux contaminants associés, indique-t-il.
Les chercheurs estiment que 80% des plastiques qui se retrouvent dans les océans viennent des terres, les rivières jouant un rôle essentiel dans le transport de ces déchets.
Le rapport met en exergue deux régions, les bassins du Gange et du Mékong, qui à eux deux apporteraient 200.000 tonnes de plastique dans les océans Indien et Pacifique chaque année.
Les filets de pêche perdus font partie des principales menaces, en particulier pour les dauphins d’Irrawaddy vivants dans le Mékong et les dauphins du Gange, déjà menacés.
Des oiseaux migrateurs, comme l’albatros à pieds noirs, ne distinguent pas toujours des morceaux de plastique de leurs proies et peuvent ingurgiter par erreur ces débris ou en nourrir leurs petits, souligne le rapport.
Des éléphants d’Asie ont été vus faisant les poubelles dans des décharges au Sri Lanka et mangeant du plastique en Thaïlande, selon le rapport.
Le rapport souligne que les espèces en Asie-Pacifique font déjà face à la perte de leur habitat, la surpêche, des pollutions industrielles et le changement climatique. Il appelle à agir pour que les plastiques ne se retrouvent pas dans la nature, à mieux recycler et à mieux comprendre les effets de cette pollution sur les espèces migratrices.
©AFP