Un nouvel effet pervers de l'augmentation des températures qu'on n'avait pas vu venir...
La durée des grossesses pourrait diminuer à cause... du réchauffement climatique

Souvent, quelques semaines avant la fin d’une grossesse, une certaine forme de lassitude pointe le bout de son nez. Neuf mois c’est long, surtout lorsque cette période de gestation s’accompagne d’un certain nombre de restrictions.

Malgré tout, le fait que dans un futur proche les grossesses soient moins longues n’est pas une bonne nouvelle. Surtout parce que c’est une conséquence du réchauffement climatique.

En effet, selon une étude parue le 2 décembre dernier dans la revue scientifique anglo-saxonne Nature Climate change, l’augmentation des températures a un effet sur l’accouchement et le temps de gestation.

Ce travail de recherche a été réalisé aux États-Unis, en épluchant les relevés de naissances entre 1969 et 1988 dans 445 zones géographiques.

Comme l’explique dans le détail Anthropocene magazine qui se fait l’écho de ce travail, les chercheurs "ont observé la façon dont le taux de natalité de chaque comté est passé d’un jour à l’autre, et ont fait correspondre ces changements aux variations quotidiennes de la température locale."

Et les résultats sont implacables : "La chaleur avance les naissances souvent seulement de quelques jours, mais parfois jusqu’à deux semaines."

Pourquoi la chaleur a-t-elle cet effet sur l’accouchement ?

Selon cette étude, l’exposition à une forte chaleur déclenche un stress cardiovasculaire et augmente les niveaux d’ocytocine – cette hormone impliquée dans le travail précédant l’accouchement.

Ainsi, des milliers de naissances auraient déjà lieu chaque année à cause de l’augmentation des températures. Aux États-Unis, cela concernerait 25 000 bébés par an, affirment les chercheurs.

Et si les tendances se poursuivent entre 2080 et 2099, cela affectera près de 42 000 naissances supplémentaires chaque année.

Toutefois, ces résultats sont à minorer, précise l’étude. En effet, ailleurs dans le monde où les températures sont plus élevées, des journées plus chaudes n’auront peu ou pas d’effet sur les naissances, ce qui suggère que les sujets peuvent s’adapter au climat.

Ce genre de travail de recherche n’est pas nouveau. En 2010 déjà, une étude californienne révélait qu’une hausse moyenne de 5,6 °C des températures augmentait de 8,6 % le risque d’accoucher prématurément, comme le notait France info.

À noter qu’un accouchement prématuré est toujours un risque pour le bébé qui peut en porter des conséquences sur sa santé physique et mentale tout au long de sa vie.
Avec des épisodes de canicule de plus en plus longs et intenses, ce paramètre devra donc sérieusement être pris en compte dans les années à venir.

Par Clothilde Bru, publié le 19/12/2019

Source: news.konbini.com

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