Ces objets en plastique à usage unique que vous ne pourrez plus acheter en 2021
lefigaro.fr. Le gouvernement s’est donné 20 ans pour bannir complètement les plastiques à usage unique de notre quotidien. Si le choix d'une échéance si lointaine en a interpellé plus d'un, des interdictions prennent bel et bien effet dès cette année. Ainsi, à partir du 1er janvier, les Français ne peuvent plus acheter de pailles, couverts ou touillettes en plastique à usage unique.
D’autres objets en plastique jetables sont également radiés de nos vies comme les couvercles de boissons, les piques à steak, les tiges pour ballon ou encore les paillettes et confettis en plastique. Les boîtes en polystyrène expansé utilisées par la restauration rapide, pour emballer les kebabs par exemple, figurent également sur la liste des objets prohibés dès cette année. La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit aussi la fin des bouteilles en plastique dans le cadre d'événements festifs, culturels ou sportifs, mais avec des exceptions. Un délai d'écoulement des stocks de six mois pour ces produits est aussi toléré, à condition que les objets aient été fabriqués ou importés avant le 1er janvier 2021. «On les verra circuler pendant encore 6 mois mais la bonne nouvelle c'est que ces produits vont arrêter d'être fabriqués», précise Juliette Franquet, présidente de l'association Zéro Waste France.
En revanche, initialement prévue en janvier 2021, interdiction des emballages en plastique pour fruits et légumes de moins de 1,5 kg a été repoussée d’un an, pour laisser le temps aux industriels de s'adapter. De fait, les objets en plastique non réutilisable sont commercialisables dès lors qu'ils ont été conçus sous une forme durable, c'est-à-dire sans plastique. C’est déjà le cas des pailles, qui devaient initialement être interdites en janvier 2020. Ces petits tubes sont désormais proposés en version lavable (en inox par exemple) ou en papier, bambou et même en paille. De même pour les cotons-tiges qui sont bannis des rayons des supermarchés dans leur version plastique depuis le 1er janvier 2020 et proposés en version réutilisable (en bois ou inox et coton lavable par exemple) ou jetable en carton ou bambou, tout comme les assiettes ou les gobelets et verres, également interdits depuis un an. «Il faut se méfier des fausses bonnes solutions. Le mieux c'est de favoriser le réutilisable, le vrac et la consigne, c'est l'usage qui compte», recommande néanmoins Juliette Franquet.
D’autres interdictions entreront en vigueur progressivement, comme les sachets de thé en plastique ou les jouets distribués gratuitement dans les fast-foods. À terme, les contenants en plastique de shampoing, de gel douche ou de lessive auront aussi disparu de nos maisons.
L'objectif est de réduire nos déchets plastiques qui représentent une réelle menace pour la biodiversité et les océans. De fait, «10 % de la production mondiale de plastique finit dans l'Océan», estime 7e Continent, une ONG qui milite pour la réduction de la pollution plastique. «Il ne faut pas oublier que le plastique est un dérivé du pétrole et que ses conséquences sont également dévastatrices pour son utilisation des ressources», ajoute Juliette Franquet.
La crainte est aussi que tous les efforts faits récemment pour se débarrasser du plastique à usage unique soient balayés par la pandémie. De fait, dans le contexte de crise sanitaire, les masques, gants et autres objets en plastique à usage unique ont fait un retour tonitruant dans nos vies. La crise sanitaire n'a pourtant pas effacé la crise climatique.