A69: 15 interpellations sur la dernière « Zone à Défendre » en cours de démantèlement
Depuis vendredi, pelleteuses, camions-bennes et bulldozers du concessionnaire Atosca ont accumulé de la terre au pied de ces deux noyers, ont constaté des journalistes de l’AFP, rendant lundi après-midi accessibles les cabanes dans lesquelles les derniers « écureuils » – ces militants anti-A69 qui occupent les arbres du chantier – ont trouvé refuge depuis le 16 octobre, date à laquelle la dernière locataire du terrain, avait rendu les clés.
L’une des cinq « écureuils » a été arrêtée lundi après-midi, en plus de 14 interpellations réalisées dans la matinée sur un terrain attenant parmi les soutiens de ces militants écologistes opposés à la construction de la future autoroute entre Castres et Toulouse, ont indiqué les gendarmes.
Cette intervention se déroule alors que le tribunal administratif de Toulouse a rendu lundi un jugement ordonnant « à tous les occupants » sur place « d’évacuer les lieux », « sans délai ».
« L’occupation des deux arbres du terrain en litige faisait obstacle à la poursuite des travaux de construction de l’autoroute A69 déclarés d’intérêt général et portait atteinte à la sécurité publique », a expliqué la juridiction dans sa décision, considérant « que la mesure d’expulsion sollicitée présente un caractère d’urgence et d’utilité et ne se heurte à aucune contestation sérieuse ».
Perchés depuis trois semaines, les « écureuils » sont restées en hauteur malgré de nombreuses interventions de la Cnamo, une unité spécialisée dans l’évacuation de manifestants accrochés ou entravés. La semaine passée, les militants qui occupaient la maison de ce terrain situé en plein sur le tracé de l’autoroute, avaient déjà été évacués.
La future A69, une portion d’autoroute de 53 km entre Toulouse et Castres, a pour objectif de désenclaver le sud du Tarn. Des collectifs et mouvements écologistes dénoncent la destruction de zones humides, terres agricoles, arbres, écosystèmes et nappes phréatiques, et soulignent que l’actuelle route nationale était loin d’être saturée.