Pékin toujours en alerte rouge

Usines à l'arrêt, écoles fermées, circulation alternée... Depuis vendredi, la Chine est paralysée en raison d'un épais brouillard toxique qui recouvre près d'un dixième du pays. Selon l'Organisation mondiale de la santé, le pic de pollution pourrait être atteint ce lundi.

Pékin est toujours engloutie dans un épais nuage de pollution. Pour la quatrième journée consécutive, l'alerte rouge a été maintenue dans la capitale chinoise et dans vingt-deux villes situées au nord du pays. Lundi, le taux de microparticules fines (moins de 2,5 microns) par mètre cube d'air évoluait aux alentours de 200, soit plutôt moins que prévu, selon les chiffres fournis par l'ambassade des États-Unis à Pékin. Mais ce chiffre reste huit fois plus élevé que le niveau recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et ne constitue qu'un bref soulagement, ont indiqué à l'AFP les services météorologiques de la capitale, qui s'attendent à ce que le nuage de pollution atteigne son maximum de toxicité ce lundi soir.

Des mesures draconiennes

Pour limiter les effets de la pollution, les autorités ont mis en place de nombreuses mesures d'urgence. Près de 1200 usines situées près de la capitale chinoise ont ainsi reçu l'ordre de réduire ou de stopper totalement leur production. Des équipes d'inspection ont été dépêchées sur place pour vérifier que les sociétés concernées s'étaient bien pliées aux instructions.

Dans la ville portuaire de Tianjin, à une centaine de km à l'est de Pékin, où le nuage de pollution semble particulièrement épais, 180 vols ont été annulés depuis le début de l'alerte, selon la télévision nationale. La quasi-totalité des autoroutes de la région a également été fermée.

Les cours dans les écoles maternelles et primaires ont été annulés. Les autorités ont conseillé à la population de rester si possible à leur domicile. Les hôpitaux de la ville ont constaté une affluence accrue de patients souffrant d'affections respiratoires (toux, trachéite, asthme), selon le Quotidien du peuple.

Des alertes de plus en plus fréquentes

« Lorsque je suis sorti, hier, je n'ai pas mis de masque et j'ai vraiment eu mal à la gorge, j'ai eu la tête qui tournait. J'avais du mal à respirer par le nez », a témoigné Chen Xiaochong, gérant d'un hôtel dans la capitale. « Cette pollution est vraiment dangereuse pour les gens, il est important de protéger l'environnement », a-t-il déclaré à Reuters.

Pékin avait émis sa première alerte rouge en décembre 2015, une première depuis l'adoption en 2013 d'un arsenal de lutte antipollution. Cette alerte est déclenchée lorsque des taux élevés de pollution sont attendus pendant plus de 72 heures.Les alertes à la pollution deviennent de plus en plus fréquentes dans le coeur industriel du nord-est de la Chine, notamment en hiver, quand grimpe la demande en énergie, satisfaite en grande partie par le charbon. Chaque année, la pollution coûte à la Chine l'équivalent de 6% du PIB, selon la Banque mondiale.

 

Source : lefigaro.fr

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