La dégradation de l’environnement inquiète plus les jeunes que le chômage
Une étude montre que les jeunes Français sont très inquiets face à la dégradation de l’environnement et à la montée de l’extrémisme en politique. Et ils sont finalement peu matérialistes.
Les jeunes français sont heureux. C’est le résultat principal d’une étude menée par le mouvement Générations Cobayes auprès de 50.000 internautes de 18 à 35 ans. Ils savent qu’ils vivent dans un monde en crise (écologique, économique, sociale...), et ont conscience des difficultés qui les entourent, mais restent majoritairement heureux. En effet, 82 % d’entre eux prétendent être « heureux » ou « à peu près heureux ». Ce qui les effraie le plus, ce ne sont pas leurs conditions de vie, et donc pas les problèmes de chômage, ni la crise, mais plus la dégradation de l’environnement, la montée des extrémismes politiques ou le pouvoir des multinationales. A contrario, c’est la santé, les amours et la famille qui les rendent prioritairement heureux.
Moins heureux que leurs parents
Ils sont 80 % à considérer que leur niveau de bonheur ne dépend que d’eux, et seuls 24 % considèrent que leur vie future sera meilleure que celle de leurs parents. Encore une fois, ce résultat est dû à une vraie prise de conscience du monde qui les entoure: lorsqu’on leur demande s’ils s’intéressent à l’actualité, 82 % répondent par la positive.
Pas de pouvoir, mais des valeurs
Au travail, les jeunes sont assez nombreux (62 %) à être satisfaits de leur orientation professionnelle. Ce qui ressort également de l’enquête, c’est que les trois quarts des jeunes interrogés ont choisi leur métier. Quitte à passer toute une vie dans une entreprise, ils préfèrent sélectionner vraiment ce qu’ils veulent faire. Ce qu’ils choisissent avant tout, ce sont les valeurs qui leur correspondent, primordiales aux yeux de huit jeunes sur dix. À l’inverse, assez logiquement, gagner beaucoup d’argent et avoir du pouvoir n’est plus une priorité: neuf personnes interrogées sur dix ne trouvent pas que le salaire est un élément important du travail.
Pas mal d’alcool... et un peu de sport pour compenser
La génération 18-35 est carpe diem: pour six jeunes sur dix, « il faut bien mourir de quelque chose », ce qui les classes dans la catégorie des bons vivants. Question santé toujours, ils sont 53 % à ne pas dormir assez et également un sur deux à consommer de l’alcool plusieurs fois dans la semaine. Un sur trois déclare fumer quotidiennement et 6 % consomment de la drogue chaque jour. Pour accompagner ces semaines plutôt alcoolisées; 65 % d’entre eux déclarent manger sainement et un sur deux pratique une activité sportive hebdomadairement.
Pas de besoins particuliers
Ils sont enfin ultraconnectés, mais ne se jugent pas accrocs à leurs écrans, avec 87 % d’entre eux estiment qu’ils n’ont pas besoin de ça pour être heureux. Seuls 4 % des interrogés déclarent acheter fréquemment des nouveautés: le besoin matériel est minime. Il s’agit donc d’une génération sobre, et connectée.
Source : etudiant.lefigaro.fr