À quoi bon commercialiser des bouteilles de moins de 50 cl ? Une nouvelle proposition de loi propose de les interdire à la vente.
Faut-il interdire les petites bouteilles en plastique ?

Et si les bouteilles de petit format étaient tout simplement interdites pour lutter contre la pollution plastique ?

Des formats inférieurs ou égaux à 50 cl

La proposition de loi qui vient d’être déposée à l’Assemblée Nationale aboutira-t-elle ? En tout cas c’est ce que souhaitent des associations telles que Zero Waste France, No Plastic In My Sea et Surfrider Foundation. Son but : interdire les petites bouteilles en plastique de moins de 50 cl à compter du 1er janvier 2027, selon le député Ensemble des Hauts-de-Seine, Pierre Cazeneuve. Ce type de petits formats (inférieur ou égaux à 50 cl) représentent 13 % du volume total de ventes de bouteilles plastiques à usage unique, tous formats confondus, selon l’ADEME. Soit près de 2 milliards de bouteilles vendues.

Ce texte s’inscrit dans une logique plus globale, fixée par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) de 2020 : sortir des emballages à usage unique d’ici 2040. Un objectif de réduction des bouteilles en plastique a ainsi été fixé à 50 % de 2018 à 2030, ce qui supposerait de passer de 14,7 à 7,3 milliards d’unités commercialisées.“Plus qu’un symbole fort, bannir les bouteilles en plastique de petit format est un premier pas nécessaire pour couper le robinet de la production de plastique à la source et combattre cette catastrophe sanitaire et environnementale de manière efficace », estime Marine Bonavita, chargée de plaidoyer de Zero Waste France.

Le premier  déchet plastique sur les plages

« Adopter cette loi sera à la fois un changement sociologique majeur et un pas réel vers la protection des écosystèmes », estime pour sa part Antidia Citores, responsable lobby chez Surfrider Foundation. Il faut dire que, comme le rappelle l’association No Plastic In My Sea, la bouteille plastique est le premier  déchet plastique retrouvé sur les plages en Europe. Qui plus est, les petits  formats,  consommés majoritairement en extérieur, présentent un risque accru de dispersion.

Ces micro-formats de bouteilles sont des bouteilles de 17, 25 centilitres ou 33 centilitres. Des formats en soi aussi absurdes qu’inutiles. De véritables aberrations d’un point de vue environnemental, puisqu’elles ne contiennent que quelques gorgées de liquide pour 20 à 25 grammes de plastique. Mais les premiers qui pourraient bien s’opposer à cette interdiction seront sans doute les industriels : quand on compare le prix au litre de ces bouteilles, une bouteille de 33 cl sera en fait vendue près de quatre fois plus cher qu’un format classique de 1,5 litres. Et si le fond du problème était la rentabilité exagérée de ces petites bouteilles en plastique ?

Source: consoglobe.com

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