Les PFAS sont partout.
Des quantités inattendues de polluants découverts en suspension au-dessus de la forêt amazonienne

Dans les couches d’air surplombant la forêt amazonienne, des chercheurs ont découvert des concentrations inattendues de « produits chimiques éternels », illustrant l’omniprésence de tels polluants.

Des substances problématiques

Les substances per- et poly-fluoroalkyles, ou PFAS, sont souvent décrites comme « éternelles », en raison de leur persistence dans l’environnement. Des niveaux inquiétants de ces composés, utilisés pour fabriquer des emballages alimentaires, des ustensiles de cuisine, des cosmétiques et des textiles imperméables, ont été détectés dans l’eau de pluie de toutes les régions du monde.

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Au fil des années, des études ont établi un lien étroit entre les PFAS et les lésions hépatiques, les maladies thyroïdiennes, l’obésité, le cancer et des problèmes de fertilité chez l’Homme. Il est donc probable qu’elles affectent également les systèmes reproductifs de la faune sauvage, ce qui, dans le cas de la forêt amazonienne, dont l’extraordinaire biodiversité est déjà menacée, pourrait se révéler catastrophique.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Science of The Total Environment, une équipe internationale de scientifiques a prélevé des échantillons d’air depuis une tour de 325 mètres de haut située au coeur de l’Amazonie brésilienne.

Pollution atmosphérique longue distance

Leur analyse a révélé des concentrations nettement plus élevées de PFAS près du sommet de la structure, indiquant le transport aérien de ces substances sur de grandes distances (les zones industrielles les plus proches sont situées dans la région de Manaus, à plus de 200 kilomètres), plutôt qu’une pollution locale.

Alors que les taux d’acide perfluorooctanoïque, classé comme molécule cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer, atteignaient 0,09 picogramme par mètre cube d’air au niveau du sol, ils grimpaient à 1,4 picogramme par mètre cube au niveau de la canopée (47 mètres) et s’élevaient à 2 picogrammes par mètre cube à 320 mètres.

« Lorsque notre organisme confond ces substances avec nos hormones, cela peut entraîner des problèmes de fertilité », écrivent les auteurs de l’étude. « De telles perturbations pourraient affecter la capacité des espèces animales et végétales à se reproduire, avec des conséquences dévastatrices pour l’écosystème amazonien. »

Source: dailygeekshow.com

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