Une injustice territoriale selon Frédéric Maillot
Comme Céline Sitouze un peu plus tôt ce matin (« Sainte-Marie : Un recours sera déposé contre l’installation du site de déchets ultimes »), Frédéric Maillot souligne que Sainte-Marie a déjà largement contribué à la gestion des déchets pour les villes voisines, comme en témoigne le projet du Grand Prado, destiné au traitement des eaux usées pour près de 190.000 habitants. Il estime que la ville a fait preuve de solidarité environnementale en acceptant ces infrastructures, et il ne comprend pas pourquoi elle devrait maintenant accueillir l’ISDU.
Le député critique également l’absence de représentation de Sainte-Marie au sein du SYDNE, l’organisme en charge du projet. Il dénonce le manque de concertation avec les élus locaux et l’absence d’inscription du projet au Plan local d’urbanisme (PLU) de la ville. Frédéric Maillot s’interroge aussi sur la solidarité entre les différentes régions de l’île, affirmant que Sainte-Marie ne peut pas continuer à être le « réceptacle » des nuisances telles que les bruits de l’aéroport et les odeurs du Grand Prado, en plus de l’ISDU.
Un appel à la solidarité des autres communes
Selon Frédéric Maillot, la décision du SYDNE va à l’encontre des principes du développement durable et freine le potentiel de développement de Sainte-Marie, qui dispose d’un important potentiel foncier pour la construction de logements et d’une attractivité économique en raison de la congestion de Saint-Denis. Le projet compromet également le Schéma touristique Nord en cours d’élaboration.
Le député remet en question la nécessité même de l’ISDU, pointant du doigt les modes de consommation actuels et le chemin encore à parcourir pour une véritable dynamique de développement durable.
Frédéric Maillot annonce son intention d’interpeller le futur Ministre de l’Environnement dès la formation du nouveau gouvernement. Il se dit prêt à soutenir toutes les initiatives visant à annuler le projet d’ISDU, qu’il considère comme injuste et irrespectueux des efforts déjà fournis par Sainte-Marie et Sainte-Suzanne. Selon lui, il est maintenant temps que d’autres communes « prennent leur part de responsabilité » pour assurer « un développement durable et équilibré de nos territoires ».