Le changement climatique impacte tous les secteurs de la société et le sport n’y échappe pas. L’augmentation des températures moyennes, la répétition d’épisodes de canicule, la hausse du niveau de la mer et l’intensification des catastrophes climatiques perturbe d’ores et déjà les pratiques sportives.
L’avenir du sport face au changement climatique

Le changement climatique impacte tous les secteurs de la société et le sport n’y échappe pas. L’augmentation des températures moyennes, la répétition d’épisodes de canicule, la hausse du niveau de la mer et l’intensification des catastrophes climatiques perturbe d’ores et déjà les pratiques sportives. « Un monde à +4°C aurait de grandes chances de siffler la fin de la partie, en raison du manque de fraîcheur et du dépassement de notre budget carbone » alerte Amandine Richaud-Crambes, ingénieure en environnement à l’ADEME (Agence de la transition écologique). En effet, le secteur du sport contribue au réchauffement climatique, notamment via ses émissions de gaz à effet de serre. Ce secteur doit alors tenter de relever le défi climatique, un marathon décisif pour la pérennité de certaines disciplines.

Les effets du changement climatique entravent les activités sportives

La neige devenant de plus en plus rare, les sports d’hiver comptent parmi les activités les plus impactées par le réchauffement climatique. D’après le ministère de la transition écologique, à horizon 2050, l’enneigement en moyenne montagne sera encore réduit de plusieurs semaines et le manteau neigeux aura perdu 10 à 40 % de son épaisseur, quelle que soit la concentration de gaz à effet de serre. En biathlon, le manque de neige contraint déjà certaines compétitions à remplacer le ski de fond par le ski à roulettes, à l’image de la Coupe de France 2023-2024 qui s’est résignée à modifier sa sixième étape.

De manière générale, la hausse des températures impacte l’ensemble des sports dans la mesure où il est déconseillé de pratiquer des activités physiques et sportives au-delà de 32°C. Or, ces températures sont de plus en plus fréquentes. Dans un rapport publié en 2021, le WWF a révélé que le sud de la France pourrait compter 66 jours supplémentaires durant lesquels la pratique sportive serait déconseillée, si le climat venait à se réchauffer de +4°C par rapport aux températures préindustrielles.

Le rapport indique également que la hausse du niveau de la mer menace grandement certains sports comme la voile. En effet, le WWF explique que 131 clubs de voile situés sur les littoraux français devraient être relocalisés dans un scénario à +4°C.

Des adaptations de court terme inadaptées

Certaines solutions mises en place pour atténuer les conséquences du changement climatiques semblent totalement irrationnelles. Produire continuellement de la neige artificielle, climatiser des stades à ciel ouvert ou encore chauffer des piscines extérieures en hiver retarde les réflexions sur des solutions viables et cohérentes avec l’évolution climatique.

Ces procédés limitent à court terme l’impact du changement climatique sur les activités sportives mais contribuent à empirer la situation environnementale, entretenant ainsi un cercle vicieux.

Réduire l’empreinte écologique du secteur du sport

Le bilan carbone du milieu du sport s’alourdit fortement dès lors qu’une compétition ou un événement international est organisé. Cela s’explique notamment par l’impact des déplacements des sportifs et des supporters, en avion particulièrement. À titre d’exemple, 86 % de l’empreinte carbone de la Coupe du monde de rugby 2023 est due aux déplacements des visiteurs venus de pays étrangers, d’après le cabinet d’audit EY.

Pour limiter les longs déplacements, le think tank The Shift Project suggère de privilégier la vente de billets aux spectateurs locaux, tout en créant des « fan-zones décentralisées, gérées par le pays organisateur et situées dans les différents continents afin d’accueillir de nouveaux visiteurs se déplaçant sur de plus courtes distances, où des modes de transport moins émissifs sont possibles ».

Comparativement aux éditions précédentes, l’impact environnemental des Jeux Olympiques de Paris 2024 est limité grâce à l’utilisation de nombreuses infrastructures préexistantes ou temporaires. Cependant, d’après le Shift Project, ces Jeux ne respecteront pas leur objectif climatique à cause des déplacements internationaux.

Enfin, il est aussi possible de réduire l’impact écologique des équipements sportifs qui demandent beaucoup de ressources. Pour cela, il est préférable de favoriser les achats de seconde main, les articles éco-conçus ou la location de matériel.

Source: goodplanet.info

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