Cet hiver fut le plus chaud jamais enregistré sur Terre !
D'après l'organisme de surveillance du climat Copernicus, l'hiver 2023/2024 fut le plus chaud jamais enregistré sur Terre, dans la continuité d'une année 2023 déjà record.
L'hiver le plus chaud à l'échelle du globe
L'hiver météorologique se déroule du 1er décembre au 1er mars, contrairement à l'hiver calendaire qui finit quant à lui le 20 mars lors du solstice d'hiver. D'après l'organisme Copernicus, celui-ci fut le plus chaud jamais enregistré sur Terre avec une pluie de records de températures à travers le monde.
Février 2024 a en effet été le mois de février le plus chaud jamais enregistré à l'échelle du globe avec une température moyenne mondiale de 13,57°C, soit 0,81°C au-dessus de la normale 1991-2020 et 1,77°C au-dessus de l'ère préindustrielle (1850-1900) !
February #Temperature highlights from the #CopernicusClimate Change Service (#C3S).
— Copernicus ECMWF (@CopernicusECMWF) March 7, 2024
Last month was:
🌡 the warmest February on record globally;
🌡 1.77°C warmer than an estimate of the pre-industrial average February temperature.
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Ce mois de février 2024 est donc dans la continuité des 8 mois précédents, qui ont tous été les plus chaud jamais enregistrés à l'échelle du globe. Décembre 2023 avait présenté une anomalie de température de +0,85°C par rapport à la normale 1991-2020 et janvier 2024 une anomalie de +0,70°C par rapport à cette même normale.
Ainsi, l'hiver 2023/2024 se place donc à la première place des plus chauds à l'échelle de la planète avec une anomalie de températures de +0,78°C par rapport à la normale 1991-2020.
Ces températures anormalement élevées ne sont toutefois pas cantonnées à l'atmosphère, les températures moyennes des océans continuent également de battre tous les records depuis bientôt un an. Le 10 mars 2024, la température moyenne des océans a même atteint 21,2°C selon les données de la NOAA, une valeur qui n'avait jamais été atteinte auparavant. De plus, la température moyenne des eaux de surface a également atteint 21,06°C en moyenne sur le mois de février 2024, battant largement le précédent record mensuel de 20,98°C établi en août 2023.
Qu'en est-il en France et en Europe ?
C'est en Europe que l'écart des températures à la norme a été le plus spectaculaire durant le mois de février dernier, atteignant +3,30°C par rapport à la moyenne 1991-2020. C'est notamment sur l'Est de notre continent que cette anomalie fut la plus importante avec un excédent atteignant jusqu'à +7°C en Pologne et en Hongrie, ce qui est énorme !
February #Hydrology highlights from the #CopernicusClimate Change Service:
— Copernicus ECMWF (@CopernicusECMWF) March 7, 2024
💧 Last month was wetter than average in a large band from the Iberian Peninsula to western Russia;
💧 Drier-than-average conditions were seen over most of the Mediterranean.
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Malgré un mois de février exceptionnellement doux sur cette partie du globe, l'hiver 2023-2024 n'a pas été le plus chaud en Europe, se plaçant toutefois à la deuxième place du classement des hivers les plus chauds jamais enregistrés sur le continent, juste derrière l'hiver record 2019-2020.
En France, le mois de février 2024 fut également exceptionnellement doux avec une anomalie de +3,5°C par rapport à la moyenne 1991-2020, le plaçant à la seconde place des mois de février les plus doux jamais enregistrés sur le pays, juste derrière le mois de février 1990. L'hiver 2023-2024 fut quant à lui le troisième plus chaud jamais enregistré sur notre pays avec un excédent thermique de +2°C environ, le plaçant juste derrière l'hiver 2015-2016 (+2,1°C) et l'hiver 2019-2020 (+2,3°C).
Cet hiver 2023-2024 fut donc exceptionnel en terme de températures, que ce soit en France, en Europe mais également à l'échelle mondiale avec de très nombreux records battus. Celui-ci se place dans la continuité de l'année 2023 la plus chaude jamais observée sur la planète et est également marqueur d'une année glissante tout autant exceptionnelle.
En effet, le niveau de réchauffement planétaire a atteint +1,56°C par rapport à l'ère préindustrielle sur les 12 derniers mois, dépassant donc le « seuil à ne pas franchir » de +1,5°C de réchauffement établi par l'accord de Paris en 2015...