Alerte sur le risque de disparition des forêts du bassin du Congo à l’horizon 2060
Brazzaville, la capitale congolaise avait accueilli le deuxième sommet des chefs d’Etat d’Afrique centrale pour la protection des forêts du bassin du Congo il y a 18 ans exactement, en février 2005, a rappelé Boris Kharl Ebaka dans les colonnes du site d’information adiac-congo.com. Déjà, lors de ce sommet, la sonnette d’alarme était tirée sur le risque de disparition de cet immense écosystème vital pour la planète, à l’horizon 2060, si des mesures courageuses n’étaient pas prises pour limiter l’abattage illégal d’arbres, le braconnage et le commerce illicite de viande de brousse.
Ainsi, 18 ans plus tard, la question de la sauvegarde des forêts du bassin du Congo est toujours à la « une » de l’actualité environnementale.
Les sept pays que sont le Cameroun, le Gabon, la République centrafricaine, la République du Congo, la Guinée équatoriale, le Tchad et la République démocratique du Congo ont encore du pain sur la planche pour sauver les forêts du bassin du Congo, la deuxième plus vaste étendue de forêt tropicale du globe après l’Amazonie, a relevé M. Ebaka. Est-il nécessaire de rappeler que les forêts du bassin du Congo sont le plus riche écosystème d’Afrique ? Elles abritent plus de la moitié de la faune sauvage du continent, dont la plupart des derniers éléphants de forêt africains et l’unique population mondiale de gorilles des plaines. Elles fournissent également des ressources alimentaires, des matériaux et un refuge à quelque 20 millions de personnes.
Rien que par leur taille, à savoir plus de 268 millions d’hectares, précise-t-il à adiac-congo.com, les forêts du bassin du Congo constituent une réserve de carbone d’importance mondiale pour la régulation du gaz à effet de serre et le dioxyde de carbone. Le carbone stocké dans le bassin du Congo est estimé à 46 milliards de tonnes. Cette forêt joue un rôle de régulateur sur le climat régional et local. Un gigantesque réservoir qui recèle un énorme potentiel écologique. En effet, en plus de ses énormes provisions de carbone, le bassin du Congo est incontestablement l’espace le plus riche d’Afrique en termes de biodiversité. Cette riche biodiversité participe au maintien du système écologique naturel.
Cette année encore, plusieurs réunions de haut niveau se tiendront à travers la région pour plancher sur la question de la sauvegarde des forêts du bassin du Congo. Il est crucial que les engagements qui seront pris au cours de ces réunions conduisent à des actions concrètes, comme la gestion saine des aires protégées, l’amélioration des principes de gouvernance, la participation plus active de la société civile et des communautés locales, la promotion d’une exploitation forestière responsable et, enfin, le respect des engagements financiers de la communauté internationale.