Pour lutter contre l’avancée du désert au Sénégal, la compagnie saoudienne Azila Gum a planté environ 15 000 hectares d’acacias Sénégal sur les terres dégradées de Dahra dans la région du Djolof.
SÉNÉGAL : à Dahra, Azila Gum plante 15 000 hectares d’acacias qui défient le désert

Une initiative qui permettra de récupérer les terres perdues dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

La société saoudienne Azila Gum Company a planté 15 000 hectares d’acacias Sénégal sur des terres dégradées de Dahra, dans la région du Djolof, qui fait partie de la zone sahélienne du Sénégal. Anour Rallaini, le directeur des opérations de la compagnie saoudienne, a indiqué à l’African Journalism Forum (AJF) que ces plantations étaient de véritables « usines de dépollution de l’eau, du sol et de l’air ».

Les acacias Sénégal sont résistants aux grandes chaleurs, captent et de filtrent l’eau, régénèrent les sols, tandis que leur feuillage permet d’absorber le gaz carbonique et de rejeter de l’oxygène grâce à la photosynthèse. Ainsi, les plantations d’acacias luttent contre la désertification et le réchauffement climatique qui menacent la région.

Installée dans la commune de Dahra depuis 1999, la société saoudienne s’est spécialisée dans la culture de l’acacia Sénégal d’où est tirée la gomme arabique utilisée dans l’industrie, l’agroalimentaire, la cosmétique, la pharmacie et le textile.

Vers une reforestation durable

Au Sénégal l’avancée du désert menace jusqu’à 34 % des terres cultivables. En 2018, les autorités du pays ont annoncé le Plan Sénégal émergent (PSE) vert, pour préserver les écosystèmes forestiers. Il s’agit d’un programme de reforestation d’une valeur globale de 50 milliards de francs CFA (soit un peu plus de 76 millions d’euros) qui comprend également la création d’un centre de recherche et d’action sur les forêts.

Selon Enda Énergie, une ONG locale qui lutte contre la désertification, ce phénomène a entrainé la perte d’environ 30,88 % des écosystèmes forestiers. L’agriculture n’est pas en reste avec notamment une baisse importante des rendements des cultures. En 2011, les cultures liées à la saison des pluies, à l’instar du mil et de l’arachide, ont ainsi enregistré respectivement des pertes de 26,36 % et de 21,56 %. Et là encore, l’acacia fait des miracles, puisque ses feuilles rendent les sols plus azotés et qu’il est possible de lui associer des cultures comme le haricot ou le petit mil, qui ne génèrent pas de compétition nutritionnelle avec cet arbre.

Source: afrik21.africa

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