Des unités de conservation génétique
Concrètement, le programme EUFORGEN désire produire les semences dont chaque environnement a besoin. L’objectif est d’obtenir un matériel génétique adapté capable de bien conserver la diversité des espèces d’arbres forestiers dans le monde. Dans un premier temps, il s’agira d’utiliser des espèces exotiques afin d’assurer une productivité dans une période de réchauffement climatique. Par ailleurs, le programme prévoit que tous les pays concernés par la répartition géographique des espèces travaillent ensemble sur cette question.
La génétique des arbres est importante pour mieux connaître chacun d’entre eux. Les informations sont d’ailleurs très nombreuses, concernant par exemple les cycles de croissance et floraison, leur tolérance à la sécheresse, leur besoin de chaleur, etc. En conséquence, les zones de prédilection des espèces sont définies comme étant des unités de conservation génétique.
Un programme très ambitieux
L’idéal serait d’implanter au moins une unité de conservation génétique dans chaque zone de chaque pays où l’espèce est présente et mal conservée. Ensuite, différentes populations seront sélectionnées à des fins de conservation des gènes. De plus, maintenir les processus évolutifs au sein de ces populations est essentiel afin de sauvegarder leur potentiel d’adaptation, notamment face aux changements du climat.
Les ambitions sont importantes, à savoir la production de 3 millions de plants chaque année dans chaque endroit du globe en proie à la déforestation. Chaque unité contient une douzaine de forêts qui se chevauchent. Tous les deux étages, un poste de contrôle assurera la gestion des conditions environnementales nécessaires. Le bâtiment contiendra également une usine de biomasse, des laboratoires spécialisés en génétique et autres installations de stockage. Les semis seront produits dans des pépinières modernes protégées par des serres et les meilleurs d’entre eux serviront à produire des graines à stocker puis réutiliser.